13 octobre 2011 - 00:00
Warwick : guerre et humanité
Par: Le Courrier
Le metteur en scène Michel-Maxime Legault et les finissants de l'École de théâtre du Cégep de Saint-Hyacinthe.

Le metteur en scène Michel-Maxime Legault et les finissants de l'École de théâtre du Cégep de Saint-Hyacinthe.

Le metteur en scène Michel-Maxime Legault et les finissants de l'École de théâtre du Cégep de Saint-Hyacinthe.

Le metteur en scène Michel-Maxime Legault et les finissants de l'École de théâtre du Cégep de Saint-Hyacinthe.

Les finissants de l'École de théâtre du Cégep de Saint-Hyacinthe présenteront du vendredi 21 au jeudi 27 octobre leur premier spectacle de la saison 2011-2012, Warwick, écrit par Jean-Philippe Baril Guérard et mis en scène par Michel-Maxime Legault.

Pour une première collaboration avec l’École de théâtre, Michel-Maxime Legault met en scène un texte de création où l’auteur s’est trouvé un complice.

« La pièce a été écrite spécialement pour les jeunes. Dès février, l’auteur et moi avons travaillé conjointement pour adapter l’histoire à leur image. C’est une pièce qui est pleinement d’actualité et qui aborde un sujet qui est près d’eux », explique le metteur en scène. Warwick met en scène l’histoire d’Hubert, jeune soldat âgé dans le début de la vingtaine, qui, à la suite de son séjour en Afghanistan, revient blessé à Warwick, son village natal. Ses amis d’enfance, qui n’ont jamais quitté Warwick, se retrouveront confrontés malgré eux à la guerre par le retour précipité de leur ami.La pièce de Jean-Philippe Baril Guérard se situe à la croisée de deux histoires empreintes d’actualité. Celle de cette mission canadienne qui se veut d’abord une mission de paix et ensuite une mission de combat, et qui a duré près de dix ans. Et celle de tous ces soldats qui reviennent aujourd’hui et qui après avoir dormi dans des tentes au son des mortiers doivent réapprendre à vivre dans le confort d’une grande maison insonorisée. « Warwick s’intéresse à l’endroit où se croisent cette Histoire et ces histoires. Ce point de friction où se rencontrent l’infiniment tragique et l’infiniment quotidien », a écrit l’auteur.Bien que l’histoire se déroule dans plusieurs lieux, la scène est représentée par un pont se trouvant réellement à Warwick et sous lequel agissent les personnages afin de représenter leur aliénation. Hubert, personnage central, est pour sa part ancré dans le milieu de la scène afin de représenter la distance émotionnelle qui le sépare de ses amis de même que la difficulté de communication qui existe entre eux. « À son retour, Hubert découvre que tout est resté pareil. Ses amis sont restés ancrés dans leur quotidien comme s’ils étaient dans une prison. Ils veulent sortir leur charge émotive, mais ils ne sont pas capables. Ils disent beaucoup de choses pour finalement dire peu de choses, ce qui vise à représenter la violence extrême de leurs sentiments », précise le metteur en scène.Les personnages secondaires évoluent et pivotent donc autour du personnage principal alors que celui-ci, prisonnier de son fauteuil roulant à la suite de sa blessure, reste en place et vit toute l’intensité des émotions propulsées par son retour à l’intérieur de lui-même. Tout comme les autres personnages, ce n’est que par le corps et le mouvement que le personnage principal communique aux spectateurs sa charge émotive. La pièce Warwick sera présentée du vendredi 21 au jeudi 27 octobre à la salle Léon-Ringuet du Cégep de Saint-Hyacinthe à 20 h, sauf le dimanche 23 octobre où elle sera présentée à 16 h. Aucune prestation n’aura lieu le lundi 24 octobre.

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