29 avril 2021 - 07:00
William Cloutier : de l’École de théâtre à la finale de Star Académie
Par: Maxime Prévost Durand
« William se donne entièrement à son art. Ou plutôt à ses arts! », se souvient le comédien Alain Zouvi, qui avait été metteur en scène pour la pièce Le chapeau de paille d’Italie des finissants de l’École de théâtre. 

Photo Marie-Andrée Lemire

« William se donne entièrement à son art. Ou plutôt à ses arts! », se souvient le comédien Alain Zouvi, qui avait été metteur en scène pour la pièce Le chapeau de paille d’Italie des finissants de l’École de théâtre. Photo Marie-Andrée Lemire

Lors de sa dernière année à l’École de théâtre du Cégep de Saint-Hyacinthe, William Cloutier avait tenu le rôle principal dans la pièce Le chapeau de paille d’Italie, une comédie d’époque dans laquelle on avait pu l’entendre chanter. Photo Marie-Andrée Lemire

Lors de sa dernière année à l’École de théâtre du Cégep de Saint-Hyacinthe, William Cloutier avait tenu le rôle principal dans la pièce Le chapeau de paille d’Italie, une comédie d’époque dans laquelle on avait pu l’entendre chanter. Photo Marie-Andrée Lemire

Avant de trouver une place de choix dans le cœur des Québécois à l’émission Star Académie, dont il sera l’un des deux finalistes dimanche, William Cloutier a laissé sa trace dans la région maskoutaine en graduant de l’École de théâtre du Cégep de Saint-Hyacinthe.

En plus de connaître une progression fulgurante dans son jeu dans le cadre de sa formation en Interprétation théâtrale, le natif de Victoriaville avait déjà réussi à sortir du lot en démontrant l’étendue de son talent vocal, particulièrement dans la pièce Le chapeau de paille d’Italie, une comédie d’époque à saveur musicale dans laquelle il tenait le premier rôle alors qu’il était finissant.

« On avait choisi de faire cette pièce parce qu’on savait qu’on avait un William, qui était capable de jouer, de chanter et de bouger », se remémore Luce Pelletier, responsable du département d’Interprétation théâtrale, en entrevue au COURRIER.

Le comédien Alain Zouvi, qui avait agi comme metteur en scène de cette pièce, dit n’avoir « que de l’admiration pour lui » après l’avoir dirigé pour son rôle de Fadinard.

« Je me demandais comment cet homme si jeune pouvait faire pour si bien se débrouiller en jouant ce personnage si exigeant. Où avait-il été pêché cette façon de parler, de bouger, de se tenir, qui correspondait si bien au style de théâtre que nous jouions? […] Répétition après répétition, il se questionnait et voulait s’améliorer, se souvient-il. C’était beau de le voir travailler. Son ouverture, son esprit d’équipe, son écoute et son grand talent m’ont ravi. William se donne entièrement à son art. Ou plutôt à ses arts! »

Il faut dire qu’avant son entrée à l’École de théâtre, William Cloutier possédait déjà un certain bagage artistique, notamment grâce à sa participation à Mixmania 3. « Mais il n’avait pas d’expérience de jeu, indique Luce Pelletier. Il avait fait beaucoup de chant et de variété, mais pas vraiment de théâtre avant. Il avait tout ça à apprendre. Il a dû lire beaucoup de théâtre à son arrivée. Il a gobé tout ça rapidement. »

L’enseignante est d’ailleurs d’avis que sa formation théâtrale a pu lui donner des outils qui lui servent aujourd’hui dans son aventure à Star Académie. « Interpréter une chanson ou un texte, ça revient au même. Il faut trouver comment aller chercher l’émotion et la doser », note-t-elle.

Pour sa part, l’enseignante Geneviève Rioux, également comédienne, se rappelle de lui comme d’« un gars motivé, toujours bien préparé et avec une belle présence à l’écran ». Manon Lussier, qui lui a aussi enseigné, le décrit quant à elle comme quelqu’un qui « maniait le vers avec beaucoup de virtuosité » et qui « avait indéniablement le sens de la scène ».

Même s’il n’est âgé que de 25 ans, William Cloutier est devenu papa pour la deuxième fois lors de son parcours à l’Académie. Sa conjointe avait accueilli leur premier enfant lorsqu’il étudiait au Cégep de Saint-Hyacinthe. Luce Pelletier se souvient du dévouement du jeune homme, tant sur les bancs d’école qu’auprès de sa famille, pour arriver à concilier les deux.

Après l’avoir côtoyé durant son parcours académique, la responsable du département d’Interprétation théâtrale ne peut que se réjouir du succès que connaît son ancien élève. « Il a gardé sa naïveté, avec ses grands yeux bleus. C’est un artiste qui va rester là pour les bonnes raisons. »

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