15 novembre 2012 - 00:00
Willie et le privé
Par: Martin Bourassa
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Au bénéfice de nos lecteurs, je reproduis des extraits d’un récent commentaire de notre blogueur Christian Willie Vanasse au sujet du projet d’aréna privé à Saint-Hyacinthe.

Ce matin, c’est une manchette de votre hebdomadaire préféré qui attire mon attention, ce futur aréna qui vient tout juste d’apparaître sur les écrans radars de l’actualité. Un nouvel aréna aura une vocation sacrément utile s’il faut en croire les données d’utilisation des glaces. Le besoin est là, fort bien. Mais comme le suggère justement Martin Bourassa, un « temps d’arrêt » serait nécessaire, car la réflexion peut diminuer grandement le risque d’erreur coûteuse surtout dans le cas d’ententes à très long terme. Tiens, je sais pas moi, par exemple, le barrage de la Penman’s sur la dam. Joli projet qui a fait « économiser » 4 millions à la Ville qui n’a pas eu à le construire en 1994, mais qui obtenait en retour, de juteuses redevances.Au bout du compte, la Algonquin Power aura fait un profit de 12 millions tout en ne reversant que quelque 200 000 $ à la Ville… tout un deal! Mon opinion vaut ce qu’elle vaut, mais je crois que les villes doivent être plus agressives dans leurs relations avec l’entreprise privée. J’ai trop souvent l’impression que le privé se fait dérouler un profitable tapis rouge sur lequel le citoyen n’a pas souvent l’occasion de marcher. Selon moi, un promoteur privé a bien plus besoin des communautés que l’inverse. Un promoteur ne part jamais de rien dans le désert, pas fou, il va là où les occasions d’affaires sont bonnes, où il y a une communauté prête à l’accueillir et des administrations favorables à lui consentir des avantages. Il serait temps d’afficher une mentalité de gagnant dans nos fameux « deals ». On répète partout que le privé est là pour faire du cash et qu’il n’y a là rien de mal, bien au contraire. Pourquoi en serait-il autrement de la collectivité? Autrement dit, si un promoteur trouve une manne en s’installant ici, ben joualvert, profitons-en nous autres aussi. Accaparons-nous la GROSSE part des profits en distribuant une plus petite part au promoteur et s’il n’aime pas nos conditions, ben… qu’il s’en aille voir ailleurs et nous le ferons nous-mêmes en gobant TOUS les profits.On dirait que nous nous faisons un devoir d’être collectivement propriétaire de tout ce qui ne marche pas et d’être locataire de tout ce qui fait un maximum de fric. Marre.

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