27 février 2013 - 00:00
Y a-t-il du radon dans votre maison?
Par: Le Courrier
Selon Santé Canada, l’exposition à long terme au radon, un gaz radioactif qu’on retrouve naturellement dans le sol, serait la deuxième cause de cancer du poumon au pays après le tabagisme. En effet, près de 16 % des décès par cancer du poumon y sont associés.

La Direction de santé publique de la Montérégie souhaite sensibiliser la population à ce phénomène et invite les propriétaires à prendre des mesures pour protéger leur famille.

Comment protéger sa famille?

Pour savoir s’il y a des concentrations préoccupantes de radon dans leur maison, les propriétaires peuvent procéder de deux façons :

– Faire les tests eux-mêmes en se procurant un détecteur de radon certifié et approuvé par Santé Canada. L’Association pulmonaire du Québec (www.pq.poumon.ca) peut fournir une trousse de détection aux citoyens qui en font la demande, au coût d’environ 40 $, incluant l’analyse. Des détecteurs sont aussi disponibles auprès de CAA Québec, ainsi que des entreprises accréditées pour la mesure du radon ou dans certaines quincailleries. – Faire appel à une firme spécialisée et accréditée afin que celle-ci procède à des mesures de radon à l’intérieur du domicile. L’hiver est le meilleur temps pour prévoir l’installation d’un détecteur de radon (dosimètre), car c’est au cours de cette saison que les concentrations de radon risquent d’être plus élevées dans la maison puisque les fenêtres sont fermées et que le système de chauffage fonctionne. Le détecteur devrait être placé dans une pièce du plus bas étage habitée, au sous-sol ou au rez-de-chaussée. Il ne faut pas se fier aux résultats du voisin, car ils sont souvent très différents d’une résidence à l’autre. De plus, Santé Canada recommande de mesurer le radon sur une période minimale de trois mois.

Qu’est-ce que le radon?

Le radon est un gaz radioactif incolore et inodore qui provient de la désintégration naturelle de l’uranium présent dans les sols. C’est un gaz cancérigène et il peut être présent dans les maisons à l’insu de ses propriétaires.

« L’exposition au radon pendant plusieurs dizaines d’années accroît le risque de développer un cancer du poumon. Le risque de cancer dépend du niveau de radon dans la maison, de la durée de l’exposition et du fait que les résidents soient fumeurs ou non. Les effets combinés de l’exposition au radon et de l’usage du tabac augmentent fortement le risque de cancer du poumon », mentionne Dre Jocelyne Sauvé, directrice de santé publique de la Montérégie. Si la concentration de radon est supérieure à 200 Bq/m3, la Direction de santé publique recommande d’effectuer des corrections qui permettront de réduire au maximum l’infiltration de radon. Il est préférable de faire affaire avec une entreprise accréditée pour les procédés d’atténuation des infiltrations. Parfois, de simples mesures, comme l’apport d’air frais ou le colmatage des fissures dans les murs et les planchers des fondations, permettent de réduire les concentrations de radon. Santé Canada reconnaît deux programmes de certification américains, soit ceux du National Environmental Health Association (NEHA) et du National Radon Safety Board (NRSB). Ces associations maintiennent des listes à jour d’entrepreneurs certifiés du Canada. Plusieurs spécialistes québécois ont obtenu cette certification. Les personnes qui désirent davantage d’information sur le radon peuvent consulter le site www.santemonteregie.qc.ca .

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