27 avril 2017 - 00:00
Avec des dettes de 16,5 M$
Zénith Lab se place à l’abri de ses créanciers
Par: Jean-Luc Lorry
En raison de problèmes financiers, Zénith Lab ne peut occuper la bâtisse construite à grands frais par Saint-Hyacinthe Technopole. Photos tirées du site Internet de  Zénith Lab.

En raison de problèmes financiers, Zénith Lab ne peut occuper la bâtisse construite à grands frais par Saint-Hyacinthe Technopole. Photos tirées du site Internet de Zénith Lab.

En raison de problèmes financiers, Zénith Lab ne peut occuper la bâtisse construite à grands frais par Saint-Hyacinthe Technopole. Photos tirées du site Internet de  Zénith Lab.

En raison de problèmes financiers, Zénith Lab ne peut occuper la bâtisse construite à grands frais par Saint-Hyacinthe Technopole. Photos tirées du site Internet de Zénith Lab.

Même si la direction de Zénith Lab avait annoncé le démarrage de ses opérations pour l’automne 2016, elle n’a jamais été en mesure de le faire. De sérieux problèmes financiers font maintenant craindre pour sa survie.


Au début avril, Zénith Lab s’est mise à l’abri de ses créanciers endéposant un avis d’intention, une procédure en vertu de la Loi sur la faillite et l’insolvabilité qui permet aux sociétés en difficultés financières de restructurer leurs activités. 

Le document d’avis d’intention, dont LE COURRIER a obtenu copie, montre des dettes accumulées de 16 492 128 $. 

Cet impressionnant passif inclut une poursuite pendante devant les tribunaux de plus de 10 M$ intentée par un promoteur immobilier montréalais qui souhaitait acquérir la bâtisse de Zénith Lab. Ce projet ne s’est finalement jamais concrétisé (voir autre texte). 

Les créanciers garantis sont au nombre de six, pour un montant total de plus de 3,4 M$. Les trois principaux sont la Caisse Desjardins de Saint-Hyacinthe (1,7 M$), Investissement Québec (735 000 $) et le Group Nicos du New Jersey (410 000 $).

Créanciers non garantis

Les sommes réclamées des 31 créanciers non garantis représentent un montant total de près de 3 M$.

Saint-Hyacinthe Technopole, une corporation privée vouée au développement économique de Saint-Hyacinthe, fait partie du lot avec une créance de 1 663 484 $. Selon la direction de l’organisme, ce montant se compose à parts presque égales de travaux et de loyers impayés par Zénith Lab. L’entreprise locataire comptait fabriquer des produits pharmaceutiques et de santé naturels dans cette usine flambant neuve construite pour elle au cœur de la Cité de la biotechnologie. Liée par un bail,l’entreprise était devenue l’unique occupant du bâtiment industriel d’une superficie de plus de 25 000 pieds carrés.

Outre Saint-Hyacinthe Technopole, Développement économique Canada (DEC) figure également dans la liste des créanciers non garantis. En mars 2015, DEC avait consenti à Zénith Lab un prêt de 700 000 $. Cette contribution devait être utilisée pour acquérir de l’équipement et devait ainsi contribuer à un investissement de 3 750 000 $ par le locataire. La dette de l’entreprise à l’égard de DEC s’élève aujourd’hui à 630 000 $.

Parmi les autres créanciers non garantis, certains sont de Saint-Hyacinthe. Construction Bugère, l’entrepreneur général qui a construit l’édifice industriel, est engagé pour 12 840 $. Les autres entreprises sont Biena (5 748 $), BuroPro Citation (15 327 $), et STE Saint-Hyacinthe (1 000 $). 

Après le dépôt de cet avis d’intention, les créanciers doivent être convoqués à une assemblée pour se prononcer sur la proposition financière qui leur sera soumise par Zénith Lab. Si celle-ci est rejetée par les créanciers et qu’aucune alternative n’est trouvée, l’entreprise pourrait être contrainte à la faillite.

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