Cette bévue fut constatée lors de la visite d’une inspectrice du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ) en novembre 2012. L’année suivante, le commerçant avait écopé d’une amende de 500 $ puisque cette pratique est illégale.
« Une promotion sur le poisson était terminée. Mon gérant à la poissonnerie devait afficher le prix régulier sur l’emballage d’aliments qui étaient encore consommables. Il s’est alors trompé en étiquetant le produit avec la date du jour et non celle de la veille. C’est une erreur de parcours », explique en entrevue au COURRIER, Guy Jodoin qui est également propriétaire du IGA du quartier La Providence.
Selon lui, son épicerie a joué de malchance pour qu’une inspection du MAPAQ ait lieu la même journée.
« La famille Jodoin est tellement impliquée dans la communauté maskoutaine que cela ne me viendrait pas à l’idée de vendre de la cochonnerie », assure M. Jodoin.
L’infraction commise au IGA de Douville fut diffusée dernièrement dans le cadre d’un reportage de Radio-Canada qui levait le voile sur des épiciers qui trompaient les consommateurs sur la date de péremption de diverses viandes.
Avertissement de Sobeys
Le lendemain de la diffusion de ce reportage troublant, la direction de Sobeys Québec avait adressé une note à tous les propriétaires et directeurs de magasins qui opèrent sous la bannière IGA.
« Bien que la pratique de réemballer des produits de viande soit permise, celle de modifier la date sur l’étiquette est totalement inacceptable. Ce type de pratique n’est pas et ne sera jamais toléré par notre entreprise », peut-on lire dans ce document, dont nous avons obtenu copie.
Guy Jodoin avoue avoir été ébranlé de voir le nom de son magasin cité par le diffuseur public. « Nous avons une bonne réputation auprès de notre clientèle. Ce reportage nous a fait mal. Heureusement, cette affaire n’a pas affecté nos ventes », mentionne-t-il.
Après avoir été disposés sur les tablettes, les produits comme les viandes et les poissons sont proposés à la vente pendant deux jours. « Ensuite, ils sont jetés, indique M. Jodoin. Je dis à mes employés de ne pas mettre sur les tablettes des produits qu’ils ne consommeraient pas eux-mêmes. »
L’hypermarché IGA du quartier Douville emploie 140 personnes