10 novembre 2016 - 00:00
Les attentes du monde municipal
Le président de la FQM sur le terrain
Par: Benoit Lapierre
Francine Morin, préfet de la MRC des Maskoutains, accueillait récemment à Saint-Hyacinthe le président de la Fédération québécoise des municipalités, Richard Lehoux.   Photo François Larivière | Le Courrier ©

Francine Morin, préfet de la MRC des Maskoutains, accueillait récemment à Saint-Hyacinthe le président de la Fédération québécoise des municipalités, Richard Lehoux. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Francine Morin, préfet de la MRC des Maskoutains, accueillait récemment à Saint-Hyacinthe le président de la Fédération québécoise des municipalités, Richard Lehoux.   Photo François Larivière | Le Courrier ©

Francine Morin, préfet de la MRC des Maskoutains, accueillait récemment à Saint-Hyacinthe le président de la Fédération québécoise des municipalités, Richard Lehoux. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Poursuivant sa tournée des régions du Québec, le président de la Fédération québécoise des municipalités (FQM), Richard Lehoux, s’est arrêté à Saint-Hyacinthe le 19 octobre pour y livrer son message et prendre le pouls du milieu.


« Pour moi, c’est très important d’être sur le terrain pour bien saisir les enjeux locaux », a-t-il souligné au point de presse qu’il a tenu à la MRC des Maskoutains, peu avant un souper en compagnie des maires pour discuter avec eux de l’actualité du monde municipal, dans le cadre des « Rendez-vous du président 2016 ». Infatigable, il a tenu une trentaine de ces rencontres depuis son accession à la présidence, en février 2014.

Le projet de Loi 106 sur la politique énergétique du Québec 2030, touchant la question très sensible des droits d’exploitation du sous-sol, constitue l’un des dossiers chauds. « Là-dessus, la position de la FQM est claire : pour nous, le projet de loi est inacceptable dans sa forme actuelle. Il faut désigner les milieux où l’on ne veut pas voir d’exploitation, et nous demandons un moratoire de cinq ans sur la fracturation hydraulique », a-t-il déclaré.

M. Lehoux a toutefois laissé entendre qu’il y avait un juste milieu à trouver en ce domaine. « On ne peut l’interdire partout. Ça n’exclura pas la totalité du territoire », a-t-il concédé, position qui a fait réagir vivement la préfet de la MRC des Maskoutains, Francine Morin. « Ici, c’est l’agriculture qui prime, et c’est un refus total. Avec notre schéma d’aménagement, on va résister. La MRC des Maskoutains est reconnue pour son agriculture, et c’est impensable d’avoir de la fracturation ici », a-t-elle plaidé, avant que M. Lehoux ne passe à un autre sujet.

La gestion des cours d’eau, pour laquelle les MRC demandent plus d’autonomie, la réorganisation des effectifs de la Sûreté du Québec et la tarification des services policiers, sont d’autres dossiers que la FQM suit de près pour ses membres, les municipalités locales et régionales, pendant que l’Union des municipalités du Québec, elle, œuvre auprès des villes.

Convaincre le gouvernement de l’urgence d’augmenter substantiellement l’aide financière à l’entretien de la voirie locale est un autre cheval de bataille de la FQM. « La voirie locale, c’est au-delà de 30 000 km de chemin, et ce sont encore les mêmes normes qu’en 1992, du temps de Claude Ryan (ministre des Affaires municipales). L’enveloppe est de 87 M$ depuis 1993, ça ne tient plus la route. S’il y avait eu indexation annuelle, on serait dans l’ordre de 130 M$ aujourd’hui. »

La FQM, a expliqué M. Lehoux, compte sur cinq commissions permanentes qui traitent de toutes ces questions en vue d’échanges avec le gouvernement du Québec, le premier interlocuteur de l’Union. « L’un des principaux enjeux, c’est la gouvernance de proximité, pour donner plus de marge de manœuvre aux régions. Le projet de loi annoncé en 2014 doit être déposé cet automne, et nos attentes sont très grandes. Ça fait 35 ans qu’on parle de décentralisation et que nous disons : arrêtons de gérer le Québec de la même façon partout », lance le président de la FQM.

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