28 mai 2014 - 00:00
Déficit de 581 000 $ sur six ans
Vatel Québec gruge les fonds de la formation continue
Par: Le Courrier
Avec une moyenne de 17 élèves par année, le directeur de la formation continue du Cégep de Saint-Hyacinthe, Louis Gendron, reconnait que le plafond de recrutement du programme Vatel Québec était atteint.

Avec une moyenne de 17 élèves par année, le directeur de la formation continue du Cégep de Saint-Hyacinthe, Louis Gendron, reconnait que le plafond de recrutement du programme Vatel Québec était atteint.

Avec une moyenne de 17 élèves par année, le directeur de la formation continue du Cégep de Saint-Hyacinthe, Louis Gendron, reconnait que le plafond de recrutement du programme Vatel Québec était atteint.

Avec une moyenne de 17 élèves par année, le directeur de la formation continue du Cégep de Saint-Hyacinthe, Louis Gendron, reconnait que le plafond de recrutement du programme Vatel Québec était atteint.

Incapable d'atteindre la rentabilité financière, le programme Vatel Québec, piloté par le service de formation continue du Cégep de Saint-Hyacinthe, a engendré jusqu'à maintenant une perte de 580 925 $.

Lancée en 2007 avec seulement neuf étudiants, l’attestation d’études collégiales (AEC) en gestion du tourisme et de l’hôtellerie internationale a enregistré des surplus au cours de ses deux premières années d’opération avant de verser dans le déficit de façon récurrente.

Entre 2009 et 2013, les sommes écrites à l’encre rouge ont varié entre 130 797 $ et 200 425 $ annuellement. Elles ont été épongées par le fonds de la formation continue, lequel est toujours demeuré positif et s’avère distinct de celui de l’enseignement régulier. L’un des investissements majeurs dans ce projet a été la mise en place d’un restaurant d’application, pour lequel 160 911 $ ont été déboursés au cours des six années. À cette somme s’ajoute un contrat de location qui atteint 4 762 $ par mois pour l’année en cours.De 2004 à 2007, la somme de 132 000 $ a été soustraite au fonds de la formation continue afin de financer le démarrage de l’AEC.À l’hiver 2007, le directeur du Cégep de Saint-Hyacinthe avait indiqué au COURRIER que le plan d’affaires de Vatel Québec prévoyait l’atteinte de la rentabilité après trois années d’opération, ce qui ne s’est pas concrétisé. Les difficultés financières de Vatel s’expliquent principalement par la difficulté à recruter des étudiants et par l’absence de financement ministériel. En 2006, le ministère de l’Éducation a autorisé le Cégep à offrir l’AEC en mode d’autofinancement, ce qui signifie que les étudiants doivent assumer les frais de scolarité du programme de trois ans. Ceux-ci s’élèvent à environ 6 000 $ par année. « Le plafond de recrutement était atteint. Nous n’étions pas satisfaits du nombre d’inscriptions. Chaque année, nous nous disions que le nombre d’élèves allait peut-être croitre », explique Louis Gendron, directeur de Vatel et du service de formation continue au Cégep de Saint-Hyacinthe.L’autre difficulté liée au recrutement s’appuie sur les conditions d’admission propres à une AEC, souligne M. Gendron. Les candidats intéressés par Vatel ne pouvaient pas accéder à la formation directement à la fin des études secondaires, ce qui limitait le nombre d’inscriptions. Une moyenne de 17 élèves ont fréquenté annuellement le programme et 107 ont obtenu leur diplôme jusqu’à maintenant.

Deux nouveaux DEC

Malgré des états financiers négatifs, la direction de Vatel Québec se réjouit d’avoir « investi » ces sommes dans le programme.

« L’éducation coûte cher et le retour sur l’investissement ne se calcule pas en dollars, mais bien en termes qualitatifs », estime la directrice des communications du Cégep, Véronique Blain. L’établissement devrait offrir, dès l’automne 2015, deux nouveaux diplômes d’études collégiales (DEC) découlant d’une entente avec l’Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec (ITHQ). Mme Blain souligne que c’est grâce aux sept années d’expérience liées à Vatel que le ministère de l’Enseignement supérieur a été favorable à cette demande. Les sommes précédemment investies dans l’AEC permettront au Cégep de réduire la facture d’implantation des DEC, notamment avec le restaurant d’application qui continuera d’être utilisé par les futures cohortes. Quant au programme Vatel Québec, une entente a été conclue avec le Groupe Vatel jusqu’en 2017 afin de permettre aux 46 étudiants présentement inscrits de terminer leur formation. Dépenses et revenus liés à Vatel de 2007 à 2013 Enseignants et personnel 1 471 330 $Frais d’information 215 032 $Frais de déplacement 72 460 $Matériel d’enseignement 603 597 $Bourses aux étudiants 20 797 $Contrats et divers 463 484 $ Total des dépenses 2 846 700 $ Revenus 2 265 773 $

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