17 octobre 2013 - 00:00
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Par: Martin Bourassa
Puisque la Cité de la biotechnologie est financée par la Ville et que ses projets se réalisent grâce à du cautionnement municipal, devrait-on exiger que la Cité rende publics ses états financiers?

Puisque la Cité de la biotechnologie est financée par la Ville et que ses projets se réalisent grâce à du cautionnement municipal, devrait-on exiger que la Cité rende publics ses états financiers?

« Si la Ville est impliquée financièrement, les états financiers doivent être accessibles et publics. On parle d’engager de l’argent public.

« Il semble que ce soit la volonté du c.a. de ne pas le faire, mais je ne sais pas pourquoi on cache les états financiers. Si on reçoit de l’argent public, les gens ont le droit de savoir comment est dépensé cet argent.

« Selon mes informations, on parle d’une société privée qui a la Ville comme client. Est-ce que le fait de recevoir de l’argent public la rend publique, je ne sais pas. La décision doit revenir au c.a.

Devrait-on exiger que la Cité de la biotechnologie procède par appel d’offres public et non sur invitation quand elle pilote des projets de construction?

« Bonne question, c’est envisageable il me semble, car la Cité est un organisme en lien direct avec la Ville.

« Par principe, elle devrait procéder par appel d’offres public.

« Comme la Cité n’est pas un organisme public, la décision appartient au conseil d’administration.

Devrait-on établir une démarcation étanche entre les activités du CLD et celles de la Cité, avec des employés et un c.a. distincts?

« Actuellement ce n’est pas le cas pour des raisons pratiques, alors il faudrait voir les avantages ou les inconvénients de les rendre distincts.

« J’ai tendance à faire confiance aux administrateurs actuels. Mon plus grand souci est que l’argent de la Ville soit bien utilisé.

« À part exception, les conseils actuels sont distincts. Faudrait-il une coupure plus nette, je ne pense pas. Tant que les tâches sont bien définies.

Pour plus de transparence, vous engagez-vous une fois élu à rendre public la charte de fondation de la Cité?

« Cette décision relève du conseil d’administration à mon avis.

« Je pense qu’il faudrait faire comprendre aux gens de la Cité que la transparence, c’est toujours payant, même si tout ne peut être rendu public.

« J’ai une copie avec moi, la voulez-vous? Mais outre la mention qu’elle a été créée en vertu de la Loi sur les compagnies, Partie III, rien n’indique à l’intérieur qu’il s’agisse d’une entreprise privée, en effet.

Une fois élu, comptez-vous siéger au c.a. de la Cité et si oui, quels intérêts allez-vous défendre et privilégier dans vos décisions?

« Je ne pense pas siéger à la Cité, ni au CLD. Comme maire, je veux avoir une vue d’ensemble et me sentir neutre et libre de mes décisions, tout en sachant ce qui se passe à ces endroits grâce aux conseillers.

« Si j’y siège, ce ne sera pas pour être président et je défendrai toujours les intérêts de la Ville en premier. Je vais me concentrer sur mon travail de maire avant tout.

« Oui je veux y siéger pour défendre les intérêts de la Ville et ceux de la Cité, qui sont deux entités complémentaires, mais je ne vise pas la présidence.

Quelle est la différence selon vous entre la Cité de la biotechnologie et un organisme paramunicipal comme la Société de diffusion de spectacles ou la Corporation aquatique maskoutaine?

« Ils n’ont pas le même rôle ni la même vocation, mais au niveau de leur forme légale, je ne sais pas s’il y a réellement une grande différence.

« En apparence, ce sont toutes des OSBL en lien avec la Ville, mais je pense que la Cité est un peu plus autonome de la Ville que les deux autres.

« Selon ce que je décortique, la Cité est privée et ne relève pas de la Ville. Les autres corporations sont financées par la Ville.

Faut-il encourager à tout prix le prolongement du train de banlieue à Saint-Hyacinthe?

« Le train de banlieue, j’y tiens absolument. Ce n’est pas une dépense, mais un investissement. Il faut l’avoir, mais sans adhérer à la Communauté métropolitaine de Montréal.

« Tout le monde veut le train, mais il n’arrivera pas à court terme à Saint-Hyacinthe, car ce n’est pas dans les priorités de l’AMT. Il faudra aussi dire aux gens combien ça va coûter tout ça.

« C’est un outil de développement indispensable et il va finir par aboutir à Saint-Hyacinthe, même si pour l’instant personne ne peut dire combien ça va coûter. D’ici là, il faut s’y préparer activement.

Les conditions gagnantes pour amener le train de banlieue sont-elles réunies?

« Nous avons fait beaucoup de travail depuis deux ans et la Ville doit servir de locomotive au projet et elle le fait maintenant. Oui le timing est là.

« Ce sont les études de marché qui vont répondre à ça. Il faudra aussi un plan de développement concret et une volonté populaire.

« Il y a encore beaucoup de questions auxquelles il faudra répondre. Est-ce que le milieu est intéressé et est-ce que l’AMT a de l’argent? Avec un coup de pouce, je pense que les astres peuvent s’aligner.

La question du train de banlieue devrait-elle être tranchée par référendum populaire auprès des Maskoutains?

« Je n’ai pas réfléchi à cette question, mais je vais en politique pour prendre des décisions. Hum, je me questionne sur la pertinence d’un référendum.

« Oui absolument par référendum, c’est une décision aux implications trop importantes.

« C’est certain qu’il faudra s’assurer que la population soit bien informée. Est-ce que cela implique de tenir un référendum? Il est bien tôt pour répondre à ça.

Devrait-on revoir la décision d’aménager un tunnel sur Casavant afin de créer une réserve budgétaire pouvant accélérer la venue du train de banlieue?

« Je ne recule jamais. J’ai défendu l’option du tunnel en tant que président de la Chambre de commerce et je n’ai pas changé d’avis.

« La décision est prise et ce sera un tunnel. Il faut s’assurer que ça se fasse au meilleur coût possible. Mais si la facture est trop élevée, il faudra avoir le courage d’en rediscuter.

« Je suis très à l’aise avec le tunnel. La décision est prise et on ne la changera pas.

La semaine prochaine….Dans la troisième partie du débat éditorial du COURRIER, il sera entre autres question de l’aéroport de Saint-Hyacinthe, de patrimoine et de valeurs québécoises. Un débat à ne pas manquer!

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