24 octobre 2013 - 00:00
District Sacré-Coeur
André Brodeur a des idées
Par: Le Courrier

Ce n'est pas sur un coup de tête qu'André Brodeur, le 30 septembre au soir, a terminé son intervention devant le conseil municipal en annonçant qu'il serait candidat au poste de conseiller du district Sacré-Coeur.

Il avait même bien planifié son coup. « Moi, quand je dis quelque chose, je suis toujours préparé », assure ce Maskoutain « pure laine » de 69 ans qui habite dans le district Sacré-Coeur.

M. Brodeur affrontera donc David Bousquet, envers qui il n’a aucune critique particulière à formuler. « Moi, j’ai l’expérience, la compétence en administration, lui, il a 35 ans », a-t-il dit pour illustrer ce qui, selon lui, le différencie de son adversaire. Observateur de la scène municipale depuis toujours, il a déjà tenté d’obtenir un siège au conseil, une première fois en 1996, puis à nouveau en 2000. « J’ai toujours aimé ça, la politique. Mais je ne suis attaché à aucun parti, je n’ai jamais été identifié à qui que ce soit et dans mon passé, je n’ai rien à me reprocher. J’y vais pour qu’on ait une saine administration », lance-t-il.Entrepreneur dans l’âme, André Brodeur a étudié au Séminaire durant trois ans avant d’entrer à l’École commerciale Lussier. La formation qu’il y a reçue l’a mené tout droit chez Goyette Transport, où il a travaillé 12 ans avant de lancer sa propre entreprise, Brod Express. Il s’était bâti une bonne clientèle au centre-ville avec son service Montréal – Saint-Hyacinthe. « UPS, Purolator, j’ai su d’avance que ça s’en venait », raconte-t-il. Puis, à 39 ans, fini pour lui le gros boulot : il achète une première propriété et se réoriente vers l’immobilier.Aujourd’hui, il est surtout connu comme président du club d’âge d’or du Réseau SATA, qui loge au sous-sol de l’église Sacré-Coeur, mais qu’il souhaite pouvoir installer au pavillon de la piscine Laurier. La création d’un boulodrome à proximité du Centre aquatique est un autre de ses rêves : la pétanque est plus populaire qu’on le croit, assure-t-il.S’il est élu le 3 novembre, il devra vivre avec le projet privé des trois glaces, qu’il n’aime pas et qu’il a critiqué devant le conseil. « C’est douteux, tout ça. On ne peut pas changer le passé, mais de gros projets sans appel d’offres, moi, je n’en veux pas. » Il trouve que la Ville a fait tout un cadeau au promoteur en lui donnant un terrain de 80 000 pieds carrés qui vaut selon lui 1,32 million $ (15 $ le pied). « Sur une location de 60 ans, c’est 5,2 millions $ », calcule-t-il.Pour son quartier, M. Brodeur vise deux objectifs : redonner la quiétude aux résidants du secteur de l’hôpital, au Nord, et la reconstruction des rues Delorme et Morison, au Sud.

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