Lors du dernier mois, les enseignantes et enseignants ont pris en note la tâche qu’elles et qu’ils effectuaient en surplus de ce qui leur est demandé, et ce, sur une base hebdomadaire. C’est plus de 350 d’entre eux qui ont accompli cette tâche de compilation. En tout et partout, c’est au-delà de 11 heures supplémentaires que les enseignantes et enseignants de tous les secteurs confondus réalisent chaque semaine.
Cette compilation confirme que ceux-ci font bel et bien, dans les faits, déjà plus de 40 heures par semaine, et que cette tâche se complexifie au fil des ans. Suivis d’élèves, élaboration des plans d’intervention, préparation des cours, correction des travaux, mise à jour du matériel, recherches, concertation entre divers intervenants et intervenantes ainsi que l’accomplissement de nombreuses tâches administratives représentant autant d’activités qui occupent activement les enseignantes et enseignants quand ils ne sont pas en classe.
Or, dans le cadre de la présente négociation, non seulement la partie patronale veut augmenter de trois heures le temps de présence physique à l’école (de 32 à 35 heures), elle souhaite également mettre fin au temps de travail de nature personnelle de l’enseignante ou de l’enseignant pour lui substituer une tâche assignée par la direction. En plus d’attaquer directement son autonomie professionnelle, ces deux éléments combinés ajoutent donc l’équivalent de 8 heures de travail au personnel enseignant. La semaine actuelle de travail, dont la charge dépasse déjà les 40 heures, pourrait ainsi être augmentée au-delà de 48 heures! Cette demande est tout simplement inacceptable pour nous.
Force est de constater que les enseignantes et enseignants ont déjà besoin de plus de temps et de soutien pour accomplir l’ensemble de leurs tâches qui se complexifient. Les dirigeantes et dirigeants scolaires doivent entendre ce message et prioriser les élèves, le personnel enseignant et la réussite avant l’austérité et les tâches administratives