16 juillet 2020 - 14:41
L’agrandissement du parc Olivier-Chalifoux s’impose à Saint-Hyacinthe, selon la MRC des Maskoutains
Aucune relocalisation possible pour l’usine Exceldor de Saint-Damase dans la MRC
Par: Martin Bourassa
Bien que suffisamment grand pour répondre aux besoins exprimés par Exceldor, le site de l’ancien club de golf La Providence n’est pas approprié pour un tel projet, estime la MRC. Photothèque | Le Courrier ©

Bien que suffisamment grand pour répondre aux besoins exprimés par Exceldor, le site de l’ancien club de golf La Providence n’est pas approprié pour un tel projet, estime la MRC. Photothèque | Le Courrier ©

La seconde demande de dézonage a exploité toute la question de la pénurie de terrains municipaux, industriels ou agricoles disponibles dans la région maskoutaine.

L’idée de la MRC était de démontrer la rareté des espaces à développer et toute la nécessité, voire l’urgence, pour la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ) d’autoriser l’agrandissement du parc industriel Olivier-Chalifoux. Sans grand succès compte tenu de l’orientation préliminaire rendue par l’organisme le 29 juin. Puisque la récente demande était portée par la MRC et non plus par la Ville-centre et que le projet Exceldor est mis à l’avant-plan, on s’était attardé à réfuter tous les plans B éventuels pour la coopérative à travers la MRC. L’option d’agrandir le parc Théo-Phénix devant être exclue pour les raisons évoquées précédemment, voyons ce qu’il en est des autres scénarios.

À Saint-Hyacinthe : l’ancien golf à écarter

Dans sa recherche de scénarios alternatifs et de terrains disponibles, la MRC a dressé l’inventaire des terrains industriels ou autres vacants sur le territoire de la ville de Saint-Hyacinthe. Résultat? Seulement sept terrains vacants d’une superficie de plus de cinq hectares ont été répertoriés, mais aucun ne possède les atouts nécessaires pour satisfaire aux besoins de la MRC. Le seul site qui aurait le potentiel, en superficie du moins, d’accueillir l’usine Exceldor serait l’ancien club de golf La Providence.

L’endroit est toutefois en processus de conversion à des fins résidentielles.

On s’empresse donc de fermer la porte à cette possibilité en mentionnant que l’accès est limité et non adapté à une circulation lourde, que le site est éloigné de 6 km de l’usine de traitement des eaux usées et qu’il faudrait effectuer une importante mise à niveau des infrastructures. Situé dans le corridor des vents dominants, ce site doit aussi accueillir une nouvelle école primaire.

À Saint-Damase : problèmes d’espace et techniques

Construire une nouvelle usine Exceldor à Saint-Damase n’est pas réaliste, nous apprend la demande, considérant le besoin de 14 hectares. Il n’y a aucun espace vacant en tant que tel dans cette municipalité, outre des espaces résiduels cultivés ou se trouvant en fond de propriété le long de la rue Principale, d’une superficie de 10 hectares qui sont enclavés et de forme irrégulière.

Quant au scénario de construire la nouvelle usine sur le terrain où Exceldor possède son usine actuelle, il est qualifié d’irréaliste.

L’usine actuelle occupe 3,8 des 8,6 hectares qu’elle possède. Agrandir, démolir ou reconstruire sans affecter les opérations actuelles ou procéder à la fermeture temporaire des lieux est impossible. Surtout, la Municipalité de Saint-Damase ne serait pas en mesure de fournir l’eau et de traiter les eaux usées générées par cette nouvelle usine. Ces besoins s’élèvent à 4000 mètres cubes par jour en eau potable et de 4000 mètres cubes par jour pour le traitement des eaux usées.

À Saint-Pie : pas réaliste… même près de Sanair

Le parc industriel de Saint-Pie ne comporte aucun espace vacant. Un inventaire effectué dans le cadre de cette démarche devant la CPTAQ révèle la présence d’un seul terrain en zone non agricole d’une superficie suffisante pouvant répondre au besoin d’espace de la MRC. Il s’agit d’un terrain de 20 hectares, en partie boisé, qui se trouve entouré de différents usages récréotouristiques (camping, parc aquatique, piste de course). Il n’est pas desservi en aqueduc ni en égouts.

Prolonger les infrastructures municipales de trois kilomètres pourrait ouvrir la porte à l’étalement urbain, estime l’auteur de la demande.

De surcroît, ajoute-t-il, la Ville de Saint-Pie n’a pas la capacité de fournir le volume d’eau requis par Exceldor ni de traiter ses eaux usées.

Dans sa recommandation défavorable déposée dans le présent dossier, l’Union des producteurs agricoles de la Montérégie a cependant réfuté nombre de ces allégations de la MRC.

image