Suis-je le seul qui se permettra une pointe de nostalgie? Car lorsqu’un commerce ferme au profit du providentiel numérique, ce n’est pas qu’une banalité qui advient : c’est un pas de plus vers un monde entièrement numérisé, où le contact humain s’efface.
Oui, les clubs vidéos me manqueront, que ce soit :
pour cette irrésistible odeur de pop-corn;
pour les conseils du caissier cinéphile;
pour les découvertes inattendues en déambulant dans les allées;
pour les amis qu’on y croise;
pour les affiches auxquelles on jette un coup d’œil;
pour les écrans qui nous projettent les nouveautés de l’heure;
pour le fait de niaiser vingt minutes parce qu’on hésite entre deux films;
pour le fait d’avoir accès à du contenu d’ici, pas toujours disponible sur le Net.
Et pour le simple fait de pouvoir palper les pochettes de DVD, de lire le résumé au verso sans avoir devant soi un écran bleu, de pouvoir ouvrir ladite pochette pour s’assurer que le disque n’est pas enrayé.
Ça ne vous manquera pas, vous? Moi si, et énormément.