11 janvier 2018 - 00:00
Camelot : quel pourboire donner?
Par: Le Courrier

Depuis plusieurs années, à la période des Fêtes, je me pose cette même question existentielle : quel pourboire donner à mon camelot? En fait, quel montant juste et équitable lui donner en reconnaissance de son travail?
Des pourboires, nous en donnons tous. Le plus souvent, sans doute, lorsque nous allons au restaurant ou chez notre coiffeur. C’est une pratique courante qui fait partie de notre quotidien. Celui ou celle qui s’esquiverait sans donner de pourboire serait très certainement montré du doigt. Mais le service que je reçois de mon camelot n’est pas tout à fait comparable. Il faut dire que je ne le connais pas et que je ne l’ai jamais vu. Il me rend donc un service pour ainsi dire incognito! De plus, le pourboire que je veux lui donner se fait en fin d’année et non toutes les semaines alors que je reçois le service. Je sais simplement qu’il se prénomme Richard et qu’il livre mon journal Le Courrier tous les jeudis.
Alors, combien?
J’ai pensé qu’une partie de la réponse à cette énigme pouvait se trouver chez les autres abonnés du Courrier. Je me disais qu’en connaissant la moyenne des pourboires que les autres abonnés donnent, je pourrais sans doute me faire une juste idée du pourboire que je voudrais donner. Idéalement, il aurait fallu contacter tous les camelots, mais je me suis dit qu’en téléphonant à Richard, j’aurais une réponse immédiate à ma question, du moins pour les abonnés de mon territoire. Les résultats de ma petite enquête furent tout de même étonnants!
Sur 80 abonnés, Richard a reçu seulement 15 pourboires! Ce qui représente 18 % de sa clientèle. Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais il me semble que c’est peu et même très peu.
La majorité des pourboires reçus à Noël varie entre 10 $ et 20 $, parfois 25 $. Il lui est arrivé de recevoir par le passé deux ou trois 50 $ et une fois 104 $. Richard, qui s’interrogeait sur la raison du 104 $, a questionné la dame d’un certain âge qui lui avait expliqué qu’elle avait calculé que 2 $ par semaine lui paraissait un montant approprié afin de lui éviter d’aller chercher elle-même son journal en magasin!
Alors que plusieurs pourraient être déçus des pourboires qu’ils auraient reçus, pas mon camelot Richard. Il m’a répondu qu’il ne faisait pas ce travail pour les pourboires. Il est plutôt fier qu’à 71 ans, il puisse encore transporter sur une distance d’environ 3 km, en bandoulière, deux sacs qui, au départ, contiennent 40 journaux chacun! Bravo Richard et merci, j’ai obtenu réponse à ma question.
Chers amis du journal Le Courrier, si dans le brouhaha des Fêtes, vous avez oublié votre camelot qui vous livre votre hebdo chaque semaine, beau temps mauvais temps, il n’est pas trop tard pour avoir une pensée pour lui. L’année ne fait que commencer.

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