21 mai 2015 - 00:00
Audi Q7 2016
Celui qui se conduit seul
Par: Marc Bouchard
Photos Marc Bouchard

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(Verbier, Suisse) – Le Audi Q7 a connu un certain succès, pour ne pas dire un succès certain, sous sa première génération. Voilà qu’arrive au cours des prochains mois la seconde génération de ce grand véhicule dans une version totalement remaniée. Non seulement a-t-il changé de style, mais il offre dorénavant une multitude de technologies parmi les plus sophistiquées du marché.

Physiquement, la nouvelle génération se rapproche davantage d’une grosse familiale que d’un multisegment ou un d’utilitaire sport. On a bien modifié la calandre un peu, remanié la ligne de toit et refait la silhouette tout entière, le Q7 n’a rien à couper le souffle. Le nouveau style est d’ailleurs probablement son pire défaut. Pas que le véhicule ne soit pas joli, mais il est un tantinet trop conservateur, alors que Audi nous a habitués à plus d’audace.

Précisons que le grand multisegment a subi une vaste diète amaigrissante, lui permettant de retrancher quelque 325 kilos en poids total en charge. Concrètement, on a misé sur l’usage de matériaux plus légers comme l’aluminium par exemple, dans la construction de différents éléments de la voiture. Une excellente nouvelle pour la consommation et le dynamisme de conduite.

Mais l’allègement de l’ensemble n’est pas le seul élément qui le rend plus maniable. La présence d’un système de quatre roues directionnelles contribue aussi à cette nouvelle aisance sur la route. Les chemins escarpés et les lacets serrés des routes suisses n’ont en fait, ralenti d’aucune façon les ardeurs de ce grand véhicule. Rapidement expliqué, les roues arrière sont mobiles latéralement, et suivront la direction du volant pour permettre un rayon de braquage étonnamment court. Ce mouvement facilitera aussi une plus grande stabilité lors de changements de voie à une certaine vitesse.

Ce n’est pas sous le capot que le Q7 étonne. Il reprend le moteur V6 3,0 litres TSFI déjà connu, et qui, jumelé à la boite automatique 8 vitesses Tiptronic, décline avec aisance ses 333 chevaux. Même dans les conditions plus exigeantes de notre essai (qui se déroulait devons-nous préciser, dans les hautes montagnes de la Suisse bucolique, sur des routes escarpées et sinueuses à plus de 1600 mètres d’altitude), le grand Audi Q7 se démenait avec vivacité et enthousiasme, sans jamais faire ressentir son essoufflement.

La mécanique plus écologique qui équipe la version TDI (un moteur 6 turbodiesel de 272 chevaux marié à la même boite automatique) s’est avérée agréable même si ce duo semblait souffrir davantage des nombreuses montagnes à gravir. Dans ce dernier cas, c’est la moyenne de consommation qui était la plus spectaculaire. Selon Audi, elle se chiffre à quelque 6,2 litres en moyenne combinée.

Tout l’habitacle propose un look exceptionnellement réussi. L’écran d’affichage avant, par exemple, est d’une grande qualité, et présente les informations que le nouveau système multimédia de Audi exige.

Le cockpit virtuel n’est qu’un affichage totalement numérique, en l’absence de jauges mécaniques, un peu comme si le tableau de bord se transformait en écran d’ordinateur. On obtient alors un affichage haute définition d’une grande beauté, que l’on peut moduler quasi à volonté et auquel on peut joindre l’information que l’on veut.

Une fois ces choses dites, le nombre d’autres trouvailles technologiques qui équipent le Audi Q7 pourrait presque faire pâlir d’envie un ingénieur récemment diplômé. Le Audi Q7 propose un régulateur de vitesse intelligent qui permet de moduler la vitesse du véhicule sur celle du véhicule qui le précède. Le Q7 freinera donc et réaccélerera le cas échéant.

Mieux encore parce qu’il est doté d’un détecteur de changements de voie, le gros multisegment corrigera sa trajectoire s’il sent qu’elle le dirige vers une autre voie sans avoir manifesté son intention. Ces deux modules jumelés permettent littéralement au véhicule de se conduire seul en zone urbaine : il corrigera son déplacement, freinera et accélérera au bon moment alors qu’il est coincé dans le trafic. Seul un virage plus prononcé incitera le Q7 à réclamer l’aide du conducteur avec un avertisseur visuel.

Impressionné? Ce n’est pourtant là que le début. Le Audi Q7 pousse la notion encore plus loin en utilisant la lecture des affiches de signalisation et les cartes GPS pour déterminer la conduite à suivre. Concrètement cela signifie qu’une fois le régulateur de vitesse enclenché sur une route donnée (lors de notre retour vers l’aéroport par exemple), le Q7 non seulement dictait notre conduite verbalement, mais suivait de lui-même les limites de vitesse permises, et réduisant la cadence lorsque la conduite l’exigeait.

Le nouvel Audi Q7 a beau ne pas faire l’unanimité sur le look, il n’en demeure pas moins un véhicule exceptionnellement efficace sur la route. On ne connait pas encore le prix ou la date exacte de sortie, mais je suis persuadé qu’il fera grand bruit dès son arrivée sur nos routes.

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