« C’est tout un boost d’émotions, tout le monde avait les yeux dans l’eau après la victoire », a raconté Louis-Philippe dans un entretien téléphonique avec LE COURRIER mardi.
« Ça représente un gros travail d’équipe. On est une grande famille », a soutenu celui qui en est à sa première saison dans le circuit universitaire.
Il ajoute ne pas être étonné des succès de la formation. « Je ne suis pas vraiment surpris. On ne voyait pas quelqu’un qui pouvait nous arrêter », a-t-il laissé tomber.
Malgré la confiance débordante de l’équipe, Simoneau ne cache pas qu’une certaine nervosité l’animait avant la rencontre. « J’étais un peu nerveux avant le match. Je connais beaucoup de gens à Québec et c’était ma première fois au PEPS. »
Au début de l’automne, lors de la seule visite des Carabins à Québec en saison régulière, l’ancien des Élans du Cégep Garneau n’était pas en uniforme.
Les botteurs à l’honneur
Le botteur de La Présentation a donné le ton à la rencontre en effectuant un placement de 35 verges dès le premier quart. « J’étais nerveux lors du premier botté, reconnait-il, mais le ballon a passé directement au milieu des deux poteaux et la nervosité est tombée. »
Tous les points des Carabins ont été inscrits par Simoneau, qui a aussi réalisé des bottés de 22 verges et 19 verges en temps règlementaire.
Menant 9 à 6 avec un peu plus d’une minute à faire à la rencontre, les Carabins ont vu le Rouge et Or forcer la tenue d’une prolongation lorsque Boris Bédé a inscrit son troisième placement de la rencontre.
Montréal a été la première équipe à reprendre le ballon en temps supplémentaire et Louis-Philippe s’est chargé de briser cette égalité avec un placement de 21 verges. « Je ne voyais pas cela comme de la pression, mais plutôt comme un défi », soutient-il.
La défensive s’est ensuite chargée d’arrêter le Rouge et Or pour permettre à l’Université de Montréal de savourer la première Coupe Dunsmore de son histoire.
Simoneau, 20 ans, a réussi quatre de ses cinq tentatives de placement. La seule qu’il a ratée, c’est au deuxième quart alors qu’il devait botter contre le vent.
Garder la motivation
Maintenant que le grand rival de l’Université Laval est derrière les Carabins, sauront-ils garder la même motivation qui leur a permis de se rendre si loin lors de la Coupe Uteck?
« La motivation reste la même que lorsqu’on affrontait Laval. Il n’y aura pas de down parce qu’on les a battus et on ne se dit pas que ça va être facile après. Les entraîneurs nous encadrent bien pour ça. »
Le prochain défi des Carabins viendra du Manitoba, alors que les Montréalais ont rendez-vous avec les Bisons de l’Université du Manitoba samedi après-midi au CEPSUM pour y disputer la Coupe Uteck. Le gagnant obtiendra son billet pour la finale canadienne, la Coupe Vanier.