18 mai 2017 - 00:00
Chevrolet Equinoxe 2018
Changement radical
Par: Marc Bouchard
Photo Marc Bouchard

Photo Marc Bouchard

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Il en est des voitures comme des hommes (au sens large, et pas individuellement) : le vieillissement est un fardeau qu’il faut porter et qui ne nous rend souvent pas justice. Un phénomène qu’a connu le Chevrolet Equinox. Mais contrairement à moi (et oui, cette fois c’est très personnel), le multisegment a connu une cure de jeunesse qui lui va à merveille.


Car le Chevrolet Equinoxe n’était plus exactement dans sa première jeunesse. Malgré quelques retouches au fil des ans, il avait pris quelques rides, qui se ressentaient aussi dans son succès auprès des acheteurs. Car même si Chevrolet écoulait quelque 22 000 unités chaque année, le multisegment Equinox était bien loin de la tête du classement.

Pour 2018 cependant, le défi est lancé. Le véhicule a subi un changement radical, proposant une version entièrement renouvelée et une silhouette plus moderne et plus efficace. Attention, place au Chevrolet Equinox nouveau!

Un nouveau look

L’ancien Equinox (qui pour la petite histoire était et sera toujours assemblé au Canada) avait une silhouette un peu carrée qui faisait fureur en 2010, mais qui a depuis perdu la cote. On a donc considérablement modifié l’allure de la bête, lui imposant notamment la nouvelle calandre directement inspirée de celle des autres nouveautés Chevrolet.

Les arêtes de la carrosserie se sont arrondies, et le tout a pris un peu d’embonpoint, le véhicule s’allongeant de quelque 5 centimètres par rapport à la précédente génération. Avouons-le, la chirurgie esthétique a parfois du bon et la signature visuelle du nouvel Equinox est une amélioration remarquable.

L’habitacle a lui aussi subi quelques changements. La planche de bord, par exemple, met à profit un écran de plus grande dimension, tactile comme il se doit, et donnant accès aux différentes commandes du système de divertissement et de confort. Mais, car il y a un mais, on a aussi conservé des boutons d’imposantes dimensions et une ergonomie pratique certes, mais dont l’esthétisme est à mes yeux un peu vieillot.

En fait, on a l’impression de faire un petit retour en arrière en matière de style dans ce domaine. Le look est typiquement Chevrolet, il faut le dire, ce qui n’est quand même pas dans ma palette. Bref le tableau de bord est décevant, ce qui est dommage puisqu’on a mis un effort notable dans l’utilisation de matériaux de meilleure qualité et dans la finition. Tout est question de goût, bien entendu, mais au mien, le cockpit est le point faible du véhicule.

Nouvelle motorisation

Le look n’est pas la seule nouveauté; les moteurs le sont aussi. Et oui, les moteurs, puisque l’Equinox sera désormais offert avec une ou l’autre des trois versions de moteurs quatre cylindres turbo disponibles, le V6 ayant tiré sa révérence pour de bon.

Je n’ai pu tester le moteur 2,0 litres et ses 252 chevaux (et sa capacité de remorquage de 3500 livres) tout comme il faudra un peu de patience pour essayer la version 1,6 litre diesel et ses 136 chevaux, mais la version de base, un 4 cylindres de 1,5 litre et ses 170 chevaux, s’est avérée bien suffisante.

L’idée de diminuer la dimension des moteurs se marie à celle de ses concurrents. C’est de cette façon que l’on abaisse aussi la consommation de carburant, établie à 8,3 litres aux 100 kilomètres pour la version à traction, et à 8,9 litres aux 100 km pour la version intégrale.

Détail intéressant, toutes les versions (LS, LT et Premier) sont offertes au choix avec la traction intégrale ou non, traction intégrale qui se désactive en appuyant simplement sur un bouton.

Sur la route, le Chevrolet Equinox est sans conteste une réussite. Insonorisé comme rarement on a vu un VUS l’être, il profite aussi d’une douceur de roulement spectaculaire : les suspensions absorbent les éléments de la route avec aisance et le bruit de roulement est nul.

Un bon mot aussi pour l’espace de chargement, bien pensé avec son petit coffre dissimulé sous le plancher, et pour l’espace des passagers arrière, plus que suffisant.

Évidemment, on est chez Chevrolet, le véhicule reçoit toute la gamme de composantes électroniques de sécurité imaginables… sauf le régulateur de vitesse adaptatif, pourtant de mise sur plusieurs autres modèles de la famille. Une question posée au responsable du projet est demeurée sans réponse intelligible.

En résumé

Rarement a-t-on vu un véhicule progresser autant en une génération. Le nouveau Chevrolet Equinox n’a plus rien de commun avec son prédécesseur, et cela paraît. Reste à voir si cela sera suffisant pour le faire trôner au sommet!

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