8 juin 2017 - 00:00
Communiquer par la danse contemporaine
Par: Olivier Dénommée
Danny Morissette est souvent considéré comme un modèle masculin par ses jeunes élèves. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Danny Morissette est souvent considéré comme un modèle masculin par ses jeunes élèves. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Danny Morissette est souvent considéré comme un modèle masculin par ses jeunes élèves. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Danny Morissette est souvent considéré comme un modèle masculin par ses jeunes élèves. Photo François Larivière | Le Courrier ©

C’est à l’âge de 10 ans que le Maskoutain Danny Morissette a commencé à danser, s’adonnant alors au break dancing. Au fil des années, il s’est intéressé au hip-hop puis au contemporain et, de fil en aiguille, le voilà associé et enseignant au Studio de danse Hipnoze et employé permanent dans la compagnie de danse Cas public.


Le début de parcours de Danny Morissette s’est fait naturellement : « J’ai vu un film de danse, et ça m’a donné le goût d’en faire aussi », admet d’entrée de jeu le danseur professionnel à peine âgé de 22 ans. La suite a déboulé plutôt rapidement, puisque quelques années à peine après ses débuts, il commençait à enseigner la danse à Hipnoze. Puis ont suivi ses études en danse au Cégep de Drummondville, son AEC en enseignement de la danse, puis l’École de danse contemporaine de Montréal, « l’école au niveau le plus élevé au Canada ». Il vient d’ailleurs de terminer sa dernière session, ayant officiellement complété son parcours scolaire en danse le 27 mai dernier.

Membre de Cas public (une des trois compagnies montréalaises où il est possible de travailler à temps plein, selon lui) depuis un an, Danny s’avoue surpris d’avoir atteint son objectif professionnel aussi rapidement. « C’était mon but ultime de vivre de la danse, et je l’ai déjà atteint. Pour l’instant, je souhaite continuer à travailler comme interprète, mais un jour j’aimerais bien devenir chorégraphe. » Cas public lui permet de véritablement se spécialiser dans l’esthétique du ballet contemporain, mais le Maskoutain garde un pied dans les anciens styles qu’il a abordés en les enseignant à Hipnoze. « C’est important comme danseur d’être polyvalent et d’être à l’écoute de ses origines », soutient-il.

Médium méconnu

En entrevue, Danny Morissette a longuement parlé de sa vision de la danse contemporaine. « Je crois beaucoup à l’humanisme de la danse, au rapport avec le spectateur. » Pour lui, un bon danseur est capable de communiquer avec ceux qui le regardent, que ce soit dans son regard, sa façon de respirer ou dans la conscience qu’il a des gens assis dans la pièce. « C’est beaucoup dans les intentions que ça se passe; on est deux humains qui partagent une expérience », confirme le danseur professionnel. « Il n’y a pas de mauvaise interprétation en danse contemporaine. Les émotions suscitées varient d’une personne à l’autre. »

Pourtant, la danse contemporaine est loin d’être assez connue, surtout en région. « Il faut créer un rapport de confiance avec le diffuseur, sinon ça ne changera pas. J’aimerais arriver à amener des compagnies montréalaises ici, pour créer un happening sur la danse où on pourra interagir et échanger avec le public. » Ce n’est encore qu’au stade de l’idée, mais le désir de Danny Morissette de mieux faire connaître la danse contemporaine à Saint-Hyacinthe est bien réel. À suivre.

Plus concrètement, il est possible de voir les élèves de Danny et des autres enseignants d’Hipnoze à l’œuvre ce mardi 13 juin dès 19 h 30. Sous le thème Clue (le jeu de société), les classes de compétition ont prévu un spectacle d’environ deux heures où la plupart des styles sont représentés, dans la Salle Desjardins du Centre des arts Juliette-Lassonde. Voilà une bonne occasion pour le public d’apprivoiser la danse tout en encourageant les talents locaux.

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