12 novembre 2020 - 15:01
Candice Lienafa
De la Martinique à Saint-Hyacinthe
Par: Maxime Prévost Durand

Il y a à peine un an que Candice Lienafa défend les couleurs du Drakkar. Originaire de la Martinique, elle s’est jointe immédiatement à l’équipe de basketball féminine de sa nouvelle école lorsqu’elle est arrivée à Saint-Hyacinthe avec sa famille l’an dernier. Après tout, elle pratiquait déjà ce sport depuis l’âge de 7 ans environ dans son pays natal.

C’est un style de jeu différent qu’elle a découvert ici, comparativement à celui de la Martinique, où le jeu est plus physique.

« En Martinique, je jouais comme ailière, aux positions 3 et 4. Je n’étais pas assez beef pour jouer à l’intérieur, je me faisais éjecter. Mais ici, j’étais dans les plus grandes, donc on m’a fait jouer à l’intérieur aussi », explique Candice, qui se considère néanmoins davantage comme une ailière.

Du haut de ses 5 pieds 10 pouces, et avec un grand bagage dans ce sport, elle s’est aussitôt démarquée. Au terme de la dernière saison, cinq des neuf équipes en division 1 collégiale ont montré de l’intérêt à son égard. Elle a finalement opté pour les Cavaliers du Collège Champlain de Saint-Lambert.

« À Champlain, il y a une Française qui est un an plus vieille que moi et qui joue avec l’équipe. Elle a un peu le même parcours que moi », raconte Candice, qui a pu pratiquer à deux reprises avec le club déjà.

En plus de s’acclimater rapidement au Drakkar l’an dernier, l’adolescente de 16 ans s’est aussi bien débrouillée sur les bancs d’école. Elle se dit d’ailleurs excitée à l’idée de relever le défi d’étudier en anglais au cégep l’an prochain.

« Oui, elle a ses qualités athlétiques et c’est un gros avantage pour elle, mais elle fait aussi bien académiquement », note Isabelle Beaulieu, également impliquée au sein du club civil les V-Kings de Saint-Hyacinthe, avec lequel Candice a évolué la saison dernière en plus du Drakkar.

Avant d’arriver au Québec, Candice a joué au basketball avec plusieurs équipes en Martinique. « On m’a inscrite en athlétisme au début, vu que je suis grande, mais je n’ai pas aimé du tout. Je courais, mais je ne savais pas pourquoi », dit en riant celle qui préfère dribbler avec un ballon.

Elle a toujours été parmi les meilleures – et les meneuses – de ses clubs. Même qu’à l’âge de 15 ans, après sa saison chez les cadettes, on lui a proposé de jouer avec les seniors.

« Le premier match que j’ai joué avec l’équipe senior, c’était en finale de championnat, raconte-t-elle, encore ébahie par ce scénario qui l’a fait affronter des joueuses de 25-30 ans dans une rencontre aussi importante. Franchement, j’avais quand même bien joué. »

Dotée d’un talent indéniable, Candice a croisé sur sa route des entraîneurs qui lui ont permis de s’élever en tant qu’athlète et elle en est bien reconnaissante.

« On peut ajouter quelque chose à la fin de l’article? », demande-t-elle à la fin de l’entrevue. « J’aimerais remercier tous les coachs qui m’ont suivie, de la Martinique à ici. C’est grâce à eux que je suis là aujourd’hui. » Le message est passé.

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