Afin de préparer leur grand retour sur scène, les gars de La Chicane s’étaient réunis sur les planches de la salle Desjardins pour l’étape de la préproduction du spectacle. « C’est ici qu’on a appris à se réapprivoiser sur scène. C’est tripant de revenir presque un an plus tard, avec du monde dans la salle ce coup-là, parce qu’on a joué ici pendant trois jours devant personne », lance en riant le chanteur Boom Desjardins, lors d’une rencontre avec LE COURRIER.
Il se souvient d’ailleurs avoir dormi dans son winnebago à l’effigie de La Chicane, bien stationné derrière le Centre des arts, alors que le spectacle prenait forme. « Ça reste un beau souvenir. Ce sont d’ailleurs des moments qui ont été captés pour le documentaire qu’on est en train de tourner. »
Au-delà du spectacle, où le groupe balance tous ses succès, La Chicane retracera son histoire à travers un film documentaire, intitulé comme la tournée, La dernière chicane. Une bière de la microbrasserie l’Alchimiste, La Chicane : 20 ans déjà, a également été lancée pour accompagner la tournée.
Une question de timing
Lorsqu’on pense à La Chicane, « Calvaire » et « Tu m’manques » sont souvent les premières chansons qui nous viennent en tête, celles qui ont marqué le plus de personnes à travers les années. Pourtant, le groupe n’avait pas l’intention d’en faire des hits à l’époque.
« “Tu m’manques” n’était vraiment pas dans les projets de single, lance Boom Desjardins en entrevue. Mais les fans l’ont aimé et c’est devenu un single parce que la demande était forte dans les radios. Pour “Calvaire”, personne dans le groupe ne votait pour que ce soit le premier extrait radio. Le choix que ce soit un single a été fait par la maison de disque. »
Il croit d’ailleurs que ces chansons n’auraient peut-être pas la même résonnance si elles avaient été lancées aujourd’hui. « Je pense qu’il y a une question de timing dans tout ça. On a été bien chanceux de commencer à cette époque-là plutôt qu’aujourd’hui, sinon ça aurait sûrement été bien différent », conclut-il.