1 mars 2012 - 00:00
Réorganisation des écoles du secteur Saint-Joseph
Des locaux modulaires à la rescousse
Par: Le Courrier

La Commission scolaire de Saint-Hyacinthe a finalement adopté un scénario qui n'était pas soumis à la consultation publique pour régler, du moins à moyen terme, la pénurie de locaux qui menaçait les écoles Maurice-Jodoin et Roméo-Forbes dès la prochaine rentrée scolaire.

Les commissaires ont choisi de libérer l’immeuble Saint-Joseph de l’école Maurice-Jodoin, en déménageant les classes du Centre de formation des Maskoutains (CFM) non pas à l’école Saint-Charles-Garnier, tel que proposé dans les documents de travail, mais plutôt dans des locaux modulaires. Ces locaux, actuellement utilisés à la Polyvalente Hyacinthe-Delorme, deviendront disponibles à la fin de l’année scolaire. Ils seront installés derrière l’immeuble Jacques-Cartier du CFM, à La Providence.

Du coup, la commission scolaire évite de forcer la cohabitation des élèves enfants et adultes sous un même toit, une hypothèse qui avait soulevé un tollé chez certains parents lors des consultations. Mieux encore, toutes les classes du Centre de formation se retrouveront sur un même site, tel que le souhaitait la direction, ce qui facilitera la vie étudiante et la préparation des grilles horaires. La Ville de Saint-Hyacinthe doit toutefois donner son accord au déménagement. Quant à l’école Roméo-Forbes, elle pourrait régler son problème de pénurie de locaux en retournant graduellement ses 110 élèves hors secteur vers leur école respective. Or, la plupart des élèves qui habitent d’autres quartiers sont inscrits à ses programmes d’anglais intensif et de concentration soccer. Le conseil d’établissement a déjà manifesté son intention de conserver son programme de soccer en priorité. Celui d’anglais intensif devrait ainsi prendre la route d’une autre école dès la prochaine rentrée.

Vers une nouvelle école

Bien que les locaux mobiles qui accueilleront la clientèle adulte soient en bon état, les commissaires conviennent que cette réorganisation est temporaire. Ils opéreront par ailleurs une surveillance serrée des prévisions de clientèles.

« On croit pouvoir trouver une solution définitive d’ici trois à cinq ans. Les prévisions du Ministère indiquent une hausse de clientèle dans le secteur Saint-Joseph et nous savons que plusieurs quartiers résidentiels y sont en développement. Peut-être que la situation nous permettra d’obtenir l’appui financier du Ministère dans l’agrandissement ou la construction d’une nouvelle école », espère le président de la CSSH, Richard Flibotte. Rappelons que le ministère de l’Éducation autorise la construction d’une nouvelle école seulement lorsqu’il est possible de démontrer un manque d’espace dans un rayon de 22 km. Autrement, les commissaires sont tenus de revoir les bassins de clientèle et l’organisation scolaire en vue d’équilibrer les effectifs. Au cours de l’automne, deux solutions au manque d’espace avaient été soumises à une consultation publique. Mais au terme du processus, il semblait qu’aucune des deux hypothèses ne permettait de régler la problématique sans en créer une autre. Le premier scénario prévoyait le déménagement des archives de la CSSH qui occupent actuellement le rez-de-chaussée de l’immeuble Saint-Joseph. Ce sont des classes du préscolaire et du primaire de l’école Maurice-Jodoin qui auraient alors déménagé dans l’immeuble Saint-Joseph, où se trouvent aussi la garderie – au sous-sol – et des classes du Centre de formation des Maskoutains – à l’étage -. Or, en consultation publique, il a été établi que cette solution ne libérait pas suffisamment d’espace pour accueillir toutes les classes d’un cycle scolaire, forçant la séparation des enseignants et du personnel qui travaillent de concert. La seconde hypothèse voyait plutôt les classes du CFM qui se trouvent à l’immeuble Saint-Joseph prendre le chemin de l’école Saint-Charles-Garnier, à La Providence. Des classes de l’école Maurice-Jodoin se retrouveraient alors un étage plus haut dans l’immeuble Saint-Joseph. Toutefois, le conseil d’établissement de l’école Saint-Charles-Garnier a démontré qu’il pouvait difficilement se priver des neuf locaux requis par le CFM en maintenant la même qualité de services pour les enfants.

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