31 janvier 2013 - 00:00
Centre de développement pharmaceutique
Des modifications au conseil d’administration
Par: Martin Bourassa
La préfète de la MRC, Francine Morin, siège dorénavant aux conseils d'administration de la Cité de la biotechnologie et du Centre de développement pharmaceutique.

La préfète de la MRC, Francine Morin, siège dorénavant aux conseils d'administration de la Cité de la biotechnologie et du Centre de développement pharmaceutique.

La préfète de la MRC, Francine Morin, siège dorénavant aux conseils d'administration de la Cité de la biotechnologie et du Centre de développement pharmaceutique.

La préfète de la MRC, Francine Morin, siège dorénavant aux conseils d'administration de la Cité de la biotechnologie et du Centre de développement pharmaceutique.

Débuté dans la controverse, la construction du Centre de développement pharmaceutique de Saint-Hyacinthe (CDP) va quand même bon train.

Des ajustements ont toutefois été apportés à la composition du conseil d’administration de l’organisme en réaction aux nombreuses critiques soulevées par le peu de transparence entourant ce projet.

Ainsi, il a été décidé de bonifier le nombre d’administrateurs autour de la table du CDP. À la fin du mois d’octobre 2012, on a invité tous les administrateurs actuels et votants de la Cité à siéger également au conseil du CDP.Le nombre de membres du CDP est passé de 8 qu’il était à sa création en avril 2012 à 11 (voir tableau). Mais concrètement, on a ouvert la porte à six membres supplémentaires, dont la préfète de la MRC des Maskoutains, Francine Morin, et Alain Leclerc, conseiller municipal à la Ville de Saint-Hyacinthe. Selon ce dernier, cette décision ne serait pas étrangère aux questionnements provoqués dans le milieu municipal par tous les reportages parus dans LE COURRIER l’automne dernier. « Cette décision fait suite à la démarche d’un certain journal. On a pris le conseil d’administration de la Cité et on a fait copier-coller. »À noter que le directeur général de la Cité et du CLD, Mario De Tilly, tout comme la directrice générale adjointe, Nathalie Laberge, n’ont été administrateurs du CDP qu’une seule journée au moment de sa fondation le 16 avril 2012.

Rappel des faits

On se souviendra de la polémique qui s’était abattue sur le projet quand il a été révélé en septembre dernier que le contrat de 14,7 M$ avait été octroyé sans appel d’offres public à un entrepreneur de Montréal, la firme BTL Construction.

En 2004, l’un des dirigeants de cette entreprise avait été reconnu coupable de corruption et de complot impliquant des conseillers municipaux de l’arrondissement Saint-Laurent à Montréal, avant de recevoir une absolution conditionnelle à un don de 25 000 $. Des informations que la direction de la Cité disait avoir apprises par l’intermédiaire du COURRIER en septembre dernier.Le directeur général de la Cité, Mario De Tilly, avait alors dû défendre le processus d’adjudication du contrat, en affirmant qu’à titre de corporation privée, la Cité n’était pas assujettie à l’obligation de tenir un appel d’offres public.Il avait alors soutenu qu’il avait organisé un appel d’offres sur invitation auprès de quelques entreprises ciblées, dont Bugère Construction. Jean Dumas, directeur général de cette société maskoutaine, avait cependant décrié le processus, estimant que malgré les prétentions de M. De Tilly, son entreprise n’avait pu déposer une soumission en bonne et due forme. « Nous ne disposions pas d’une documentation complète pour déposer une soumission (…) Le cahier de charges n’était pas clair, on nous décrivait uniquement les grandes lignes du projet. »Il n’en fallait pas plus pour indisposer certains politiciens, dont la préfète de la MRC qui avait réclamé plus de transparence autour du CDP. « Je ne vois pas pourquoi il n’y aurait pas un élu en plus du maire de Saint-Hyacinthe comme administrateur du Centre pharmaceutique », disait-elle dans notre édition du 4 octobre dernier.Une vingtaine de jours plus tard, son souhait était finalement exaucé. Même que deux autres élus ont désormais un siège au conseil du CDP, en plus de Claude Bernier.En décembre dernier, Mme Morin se disait satisfaite de la tournure des événements.« Mon souhait a été entendu, la réflexion a été faite à la suite de vos reportages. Cela reste un beau projet et malgré les apparences, il n’est pas l’oeuvre d’un club privé. »À ce moment, elle n’avait participé qu’à une ou deux réunions du CDP et elle n’était pas en mesure de dire si elle ferait des représentations pour que les rapports annuels de l’organisme et son assemblée générale soient publics.« Cela n’a pas encore été discuté », a conclu Mme Morin.La Cité de la biotechnologie en bref Mission : être un lieu d’échange, de recherche, de promotion industrielle et de services aux entreprises en biotechnologie, contribuer à la création d’emplois de qualité et assurer la gestion des parcs industriels de la Ville de Saint-Hyacinthe et des Centres de développement des biotechnologies. Elle est propriétaire de quatre bâtiments.Conseil d’administration (membres votants) : André Barnabé, Claude Bernier, Michel Carrier, Michel Fortin, Pierre Gadbois, Jean Lalanne, Alain Leclerc, Francine Morin, Dominic Pion, Roger Sylvestre et Lise Tremblay.Comité exécutif : Claude Bernier, président; André Barnabé, premier vice-président; Michel Carrier, deuxième vice-président; Roger Sylvestre, trésorier; Lise Tremblay, secrétaire.Le CDP en bref Mandat : offrir des infrastructures d’accueil pour les entreprises du secteur pharmaceutique désirant s’établir dans la Cité de biotechnologie.Conseil d’administration au 16 avril 2012 : Claude Bernier, président; André Barnabé, vice-président; Michel Carrier, vice-président; Lise Tremblay, secrétaire; Roger Sylvestre, trésorier; Mario De Tilly (principal dirigeant), Nathalie Laberge et Claude Bonin, administrateurs.Conseil d’administration depuis le 26 octobre 2012 : Claude Bernier; André Barnabé; Lise Tremblay; Roger Sylvestre; Michel Carrier; Dominic Pion; Jean Lalanne; Michel Fortin; Pierre Gadbois; Francine Morin; Alain Leclerc.Source : rapports annuels 2011 CLD et Cité, Régistraire aux entreprises Tableau : Le Courrier

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