La tragédie de Québec a fait éclater au grand jour deux visions de la société québécoise qui sont aux antipodes et, à plus d’un titre, irréconciliables.

D’un côté, il y a cette réaction officielle – et assez généralisée quand même – présentée et soutenue par tout ce qui représente officiellement le Québec. De l’autre, et à l’opposé, il y a celle que l’on ne peut plus qualifier de rumeur, tellement on la sent partout, et qui refuse concrètement toute forme du « vivre ensemble ».

Au point même que la droite, qui se manifeste dans plusieurs pays d’Europe notamment, quitte de plus en plus l’obscurité de l’anonymat et se manifeste en plein jour.

Une fois le choc initial passé, il est assuré qu’aucune de ces approches ne va disparaître et que, au contraire, leur opposition ira en s’accroissant dans un contexte général de crise.

Fort heureusement, au contraire de la France par exemple, la prochaine échéance électorale en 2018 ne devrait pas imposer aux Québécois un choix entre ces deux visions. Du moins, il faut l’espérer bien que rien ne soit impossible à ce chapitre compte tenu des tendances lourdes qui se développent aux quatre coins du globe.

Pour éviter un tel marasme, il est donc urgent et indispensable de faire en sorte que les autorités agissent pour mieux encadrer le « vivre ensemble ». En d’autres mots, que « les bottines suivent les babines » pour éviter que ne se développent des univers parallèles lesquels, un jour ou l’autre, s’opposeront ouvertement.

Et en parallèle, que la réflexion engendrée par toutes les horreurs liées au sectarisme et à la peur de l’autre, ici comme ailleurs, nous conduisent vers une ouverture réelle.