20 décembre 2018 - 12:13
Entre les lignes
Du rêve à la réalité
Par: Le Courrier
Le rêve : la Ville de Saint-Hyacinthe rêve d’une promenade multifonctionnelle le long de la rivière Yamaska, là où s’étend déjà, sur 2,4 kilomètres, la promenade Gérard-Côté en état de décréptitude avancée. Un réaménagement haut de gamme coûterait la bagatelle de 33 M$, selon les experts retenus par la Ville au coût de 334 000 $. Cette dernière espère pouvoir éponger cette facture par des subventions représentant les 2/3 de cette dépense, soit environ 22 M$. Elle mise aussi sur les promoteurs immobiliers pour bonifier les retombées de l’investissement municipal. Prioritairement, une place des spectacles d’environ 4 M$, aménagée derrière le centre des arts Juliette-Lassonde, devrait voir le jour d’ici novembre 2021, date des prochaines élections. Tout le reste, dont la remise en état de la promenade actuelle, est conditionnel aux subventions espérées.

La réalité : à Drummondville, les gens ont rêvé pendant une bonne dizaine d’années à une façon de se réapproprier la rivière Saint-François, en donnant aux citoyens accès à la rivière. D’où l’idée de construire de toutes pièces une promenade cyclopiétonne asphaltée de 2,5 kilomètres le long de la rivière, incluant des belvédères et des descentes donnant accès au bord de l’eau, à partir du centre-ville jusqu’au parc des Voltigeurs.

En décembre 2017, la Ville de Drummondville a donné le feu vert à la construction de la Promenade des Voltigeurs, qui devait représenter un investissement de 6,2 M$ sur deux ans. Un appel d’offres a été lancé et le contrat a été octroyé en août dernier. Surprise, le plus bas soumissionnaire conforme a présenté un prix inférieur au règlement d’emprunt. Tant et si bien que les travaux de 5,8 M$ ont débuté cet automne. Ils devraient se terminer l’été prochain. Ce projet est financé en partie par une subvention de 1 M$ du ministère des Transports, de la Mobilité durable et de l’Électrification. Du rêve maskoutain à 33 M$ à la réalité drummondvilloise à 6 M$, il y a un monde de différence. La réalité nous rattrapera peut-être un jour.

image