11 juin 2015 - 00:00
Un nouveau système robotisé venait d’être mis en place
Dur coup pour la ferme des Gaudette
Par: Maxime Prévost Durand
Dur coup pour la ferme des Gaudette

Dur coup pour la ferme des Gaudette

Dur coup pour la ferme des Gaudette

Dur coup pour la ferme des Gaudette

Au lendemain de l’incendie, il ne restait plus rien de l’étable qui abritait plus de 235 vaches laitières à la ferme des Gaudette. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Au lendemain de l’incendie, il ne restait plus rien de l’étable qui abritait plus de 235 vaches laitières à la ferme des Gaudette. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Une vision d’horreur en pleine nuit à Saint-Denis-sur-Richelieu. Photo Dominique St-Pierre

Une vision d’horreur en pleine nuit à Saint-Denis-sur-Richelieu. Photo Dominique St-Pierre

Quelques mois à peine après la mise en place d’un important système robotisé dans sa salle de traite, la ferme des Gaudette, située sur le 4

Pas moins de 235 vaches laitières sont mortes, pour la plupart coincées à ­l’intérieur du bâtiment et prisonnières du feu. Une quinzaine d’entre elles ont pu s’échapper, mais elles ont subi des ­brûlures trop importantes et ont dû être abattues lorsque retrouvées au cours de la journée de mardi.

Les propriétaires auraient tenté de ­sortir les bêtes du bâtiment lorsqu’ils ont eu connaissance de l’incendie, mais les flammes étaient déjà trop intenses pour leur permettre quelconque manoeuvre de sauvetage.

La famille Gaudette avait fait l’installation d’un système robotisé pour la traite des vaches récemment. « Depuis huit à douze mois, le système fonctionnait bien. Tous les bogues avaient été corrigés », a indiqué le directeur du Service de sécurité incendie de Saint-Denis-sur-Richelieu, Robert Phaneuf sans toutefois pouvoir relier l’incendie à une défectuosité du système.

Selon lui, les dommages reliés à ­l’incendie s’élèveraient à « quelques ­millions de dollars » en raison de ­l’ampleur de l’entreprise et de sa modernité.

En plus de Sylvie Lussier et Germain Gaudette, leurs fils Sébastien, Samuel et Alexandre oeuvraient au sein de l’entreprise familiale.

Une longue nuit

Déjà à l’arrivée des pompiers, lundi vers 22 h, les flammes avaient pris possession de tout le bâtiment principal de la ferme. « Une partie s’était déjà affaissée, a ­raconté, Robert Phaneuf. À notre départ de la caserne, à 10 km de cet endroit, on voyait déjà l’incendie. »

Une quarantaine de pompiers ont ­combattu le brasier pendant plus de six heures. Les sapeurs de Saint-Ours, Saint-Jude et Saint-Barnabé-Sud sont venus prêter main-forte à ceux de Saint-Denis-sur-Richelieu.

« C’était un gros bâtiment. La façade ­faisait plus de 35 mètres de long et le ­bâtiment avait plus de 115 mètres de ­profondeur. C’était un incendie assez imposant », a poursuivi le chef des ­pompiers.

Les flammes ont été maîtrisées ­seulement vers 4 h mardi matin. Quelques pompiers sont restés sur place jusqu’en début d’après-midi pour ­s’assurer que tous les foyers d’incendie avaient été éteints.

La thèse d’un incendie criminel a ­rapidement été écartée durant l’enquête des pompiers. La cause n’avait toujours pas été déterminée au terme de la journée de mardi.

« On a fait la cueillette de données, mais il reste des informations à vérifier. »

Une possible défectuosité électrique serait l’avenue la plus plausible, mais M. Phaneuf n’a pas voulu s’avancer trop sur le sujet. L’expertise de la Sûreté du Québec a aussi été mise à contribution au cours de l’enquête.

Puisque des animaux ont péri dans ­l’incendie, le MAPAQ déterminera les procédures à suivre pour l’opération ­nettoyage.

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