15 mars 2018 - 00:00
Week-end portes ouvertes
En attendant la visite
Par: Martin Bourassa

Découvrez votre avenir à Saint-Hyacinthe en un seul week-end. Visiter plus de 100 projets immobiliers et propriétés à vendre ou à louer en visite libre partout à Saint-Hyacinthe. Voici la prémisse un peu douteuse il va sans dire du week-end portes ouvertes que concocte depuis quelques mois déjà la Ville de Saint-Hyacinthe.

Douteuse considérant qu’il y a en réalité une vingtaine de projets immobiliers en développement à Saint-Hyacinthe et qu’il nous apparaît impossible de tenir 75 portes ouvertes simultanément dans des résidences du marché de la revente en deux jours. Disons qu’on a peut-être charrié un peu en élaborant le plan de communication, ou à tout le moins joué sur les mots, car plusieurs propriétés ne pourront être visitées que sur rendez-vous seulement. Cette nuance faite, c’est samedi et dimanche que nous pourrons constater si l’invitation lancée au reste du monde a fait mouche. Il s’agit d’une première activité du genre et, selon son succès, elle pourrait devenir récurrente. 

Ce serait une bonne chose, car le moment choisi pour tenir ce premier week-end portes ouvertes n’est peut-être pas idéal dans la mesure où la Ville de Saint-Hyacinthe n’a pas encore tous les outils en main pour convaincre les visiteurs. Elle attend toujours que Québec adopte le projet de loi privé qu’elle réclame pour mousser ses incitatifs, crédits de taxes et subventions aux acheteurs intéressés. Ce détail n’empêche pas le maire Claude Corbeil de fonder beaucoup d’espoir sur cette initiative qui s’inscrit dans une volonté de voir la population atteindre les 60 000 en 2020. Il en manque encore 5000.

Au COURRIER, nous ne pouvons qu’encourager toutes les initiatives municipales et privées visant à accroitre notre bassin de population. Nous apportons également notre contribution à ce grand week-end que nous souhaitons réussi, même si les retombées de cette opération seront difficilement quantifiables.

Comme vous le savez, nous sommes souvent les premiers à questionner les motivations des travailleurs qui gagnent leur vie à Saint-Hyacinthe sans toutefois y demeurer, tout comme celles des employeurs qui lèvent le nez sur les candidatures locales en prétextant miser chaque fois sur le meilleur candidat disponible, et ce, peu importe son origine. La Ville ne donne pas toujours l’exemple dans ce domaine d’ailleurs.

Des initiatives plus ciblées qu’une opération portes ouvertes sur un week-end devraient aussi être menées auprès des gros employeurs privés et publics de Saint-Hyacinthe. 

Notre grand fantasme serait d’obtenir le portrait précis de la situation, à savoir combien de cadres, de professionnels et d’employés d’Intact, d’Olymel, du CISSS de la Montérégie-Est, de la Commission scolaire de Saint-Hyacinthe, du Cégep de Saint-Hyacinthe et même de la Ville de Saint-Hyacinthe travaillent dans des établissements de Saint-Hyacinthe tout en demeurant hors des limites de la ville, voire même de la MRC. C’est ce phénomène qu’il faudrait finir par cerner, comprendre et endiguer.

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