1 août 2019 - 14:35
Été, synonyme d’humour au Centre des arts
Par: Maxime Prévost Durand
Pour sa 13e saison de l’Été dans le 450, le Centre des arts Juliette-Lassonde mise sur une belle brochettes d’humoristes, dont Mehdi Bousaidan. Photo gracieuseté

Pour sa 13e saison de l’Été dans le 450, le Centre des arts Juliette-Lassonde mise sur une belle brochettes d’humoristes, dont Mehdi Bousaidan. Photo gracieuseté

Depuis déjà 13 saisons, la période estivale est synonyme d’humour au Centre des arts Juliette-Lassonde. Alors que certaines salles optent davantage pour le théâtre d’été ou la variété, Saint-Hyacinthe s’est plutôt forgé une identité comique avec l’Été dans le 450 et la tradition se poursuivra en août et au début septembre avec la venue des Mehdi Bousaidan, Mariana Mazza, Rachid Badouri, P-A Méthot, Jean-Marc Parent et Laurent Paquin.

La recette, bien qu’elle ait changé au fil des années, est assurément gagnante pour le diffuseur maskoutain. D’un côté parce qu’elle remplit la salle Desjardins durant l’été, d’un autre parce qu’elle attire chaque année de nouveaux publics.

« L’impact [de l’Été dans le 450] pour le Centre des arts, c’est qu’on se retrouve en publicité au niveau national et que ça génère une clientèle qui n’était pas nécessairement venue voir des spectacles au Centre des arts ou à Saint-Hyacinthe avant. Ces personnes découvrent la salle, les lieux, les environs, les restaurants et le centre-ville », soutient le directeur général et artistique de la salle, Jean-Sylvain Bourdelais.

Celui-ci remarque que le nombre de spectateurs provenant de l’extérieur de la MRC des Maskoutains est plus élevé dans le cadre de cette série de spectacles que pour le reste de la saison. « Un humoriste comme Jean-Marc Parent, par exemple, va attirer beaucoup de gens de l’extérieur. P-A Méthot et Rachid Badouri aussi », poursuit-il.

Jean-Marc Parent sera d’ailleurs de retour pour une deuxième année consécutive dans le cadre de l’Été dans le 450, une situation plutôt inhabituelle considérant que l’offre est renouvelée chaque année. « On l’avait programmé pour l’Été dans le 450 l’été dernier. On sort toujours notre programmation en novembre et, déjà après Noël, on n’avait plus de billets. On avait demandé aux producteurs si on pouvait avoir deux autres dates pour l’été dernier, mais on nous a dit qu’il pouvait seulement l’année suivante, ce qui fait en sorte qu’il revient cette année. »

Un concept évolutif

Le concept de l’Été dans le 450 a été appelé à évoluer depuis qu’il a été lancé en 2007. À l’époque, le Centre des arts Juliette-Lassonde s’était associé aux diffuseurs de Sainte-Thérèse et de Saint-Jean-sur-Richelieu pour offrir une programmation humoristique exclusive à la région du 450 durant la période estivale. Avec le temps, les autres diffuseurs ont « connu des changements dans leur programmation et n’ont plus voulu embarquer dans cette circulation d’artistes l’été », soutient Jean-Sylvain Bourdelais, si bien que le CAJL a conservé l’idée en faisant cavalier seul.

Pendant une période, la salle maskoutaine accueillait seulement « deux ou trois artistes qui faisaient des spectacles sur deux fins de semaine durant l’été », puis depuis quelques années, on retrouve plus d’artistes dans la programmation de l’Été dans le 450, question de proposer une plus grande variété au public. « Il y a tellement de bons artistes qu’on n’est plus à l’époque où on positionnait seulement un artiste pour tout l’été », ajoute le dg du CAJL.

La notoriété qu’a acquise l’Été dans le 450 dans le milieu humoristique fait en sorte que plusieurs choisissent d’y lancer ou d’y terminer une tournée. Cette année, ce sera le cas avec Mariana Mazza, qui entamera chez nous la dernière séquence de représentations de son spectacle à succès Femme ta gueule, puis avec Rachid Badouri, qui présentera pour l’une des premières fois son troisième spectacle au Québec.

Jean-Sylvain Bourdelais souhaite également faire une place à des humoristes rejoignant différents publics lorsque vient le temps de former cette programmation estivale. « Depuis l’an dernier, je souhaite avoir un artiste qui attire un public un peu plus jeune et c’est ce qu’on a cette année avec Mehdi. »

Un nouveau projet estival

Si la formule de l’Été dans le 450 telle qu’on la connaît présentement semble bien réussir, le Centre des arts Juliette-Lassonde a d’autres idées qu’il souhaite mettre de l’avant à court terme durant la période estivale.

« On travaille sur de beaux projets présentement qui ne touchent pas nécessairement l’humour. Ça ne serait pas spécifiquement au Centre des arts Juliette-Lassonde, mais plutôt dans la région de Saint-Hyacinthe. Il y a déjà les Beaux mardis de Casimir, l’Expo agricole et l’Été dans le 450, mais il y a peut-être un petit créneau à aller chercher encore et c’est ce qu’on souhaite faire avec ce projet », indique M. Bourdelais.

S’il n’a pas voulu donner plus de détails à ce sujet, il soutient que ce projet pourrait voir le jour dès l’an prochain si tout se déroule comme prévu. Une annonce officielle sera faite en temps et lieu, a-t-il conclu.

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