18 décembre 2014 - 00:00
Héros du jeudi
Félix-Antoine Vadnais
Par: Maxime Prévost Durand
Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

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Félix-Antoine Vadnais a un talent inné pour le badminton. À seulement 17 ans, il compte déjà à son palmarès deux titres de champion provincial en double en plus d’avoir été membre d’Équipe Québec en 2012. Depuis son arrivée au Cégep de Saint-Hyacinthe à la rentrée 2014, il s’impose déjà comme un pilier de l’équipe des Lauréats. Cette saison, il compte un titre lors d’une épreuve de double mixte collégiale, en plus d’une deuxième place en double et d’une demi-finale en simple. En cette fin de session, Félix-Antoine a accepté de laisser ses livres de côté quelques minutes, le temps d’une petite jasette.

T’attendais-tu à faire ta place aussi rapidement au sein des Lauréats?

Je m’entraîne déjà avec l’équipe collégiale depuis un bon cinq ans, donc tous ceux qui étaient dans l’équipe l’an dernier, je les connaissais déjà. Ma place était déjà faite, les autres joueurs me connaissaient déjà quand j’ai joint l’équipe cette année. Lorsque j’ai commencé dans le club civil, c’est François [Vincent, l’entraîneur-chef des Lauréats] qui était l’entraîneur et il m’avait offert de venir pratiquer avec l’équipe au cégep. J’ai pu m’entraîner avec des joueurs comme Philippe Gaumond et Caroline Beauregard. Ça m’encourageait à m’améliorer et à devenir meilleur.

Tu évolues sur le circuit civil et sur le circuit collégial. Est-ce difficile de combiner les deux?

Si on prend le mois de novembre, je n’ai eu qu’une seule fin de semaine où je n’ai pas eu de tournoi, ni civil ni collégial. De plus, sur le circuit civil, je joue chez les juniors et dans le réseau ABC, ce qui ajoute d’autres tournois. Mais je ne les joue pas tous, je choisis spécifiquement les tournois que je ferai au civil et j’adapte mon horaire en fonction du calendrier de tournois collégiaux. Le collégial va prendre plus d’importance pour moi que le civil. Le réseau ABC, je pourrai y participer toute ma vie, tandis que le collégial, ça ne dure que deux ans.

Comment as-tu découvert le sport?

Mon père jouait dans une ligue à Saint-Hyacinthe. J’allais le voir dans les tournois auxquels il participait et je me disais « un jour je vais le battre! » et j’ai réussi à le battre il y a deux ans. Il n’a plus jamais gagné contre moi depuis! (Rires)

Ta marque de commerce : la puissance ou la finesse?

La puissance à fond! Surtout l’an dernier, chaque fois que j’avais l’occasion de le faire, je frappais le plus fort possible. J’essaie d’équilibrer mon jeu un peu plus, mais je suis vraiment plus un joueur de puissance que de finesse. Je suis vite, je bouge partout et je frappe fort.

Sur le circuit civil, vous utilisez des volants de plume. Au collégial, ce sont des volants de plastique. Alors : plume ou plastique?

Plume. Dès que tu as la bonne technique, tu forces moins sur le volant. Par exemple, si je suis en fond de terrain, il faudrait que je me défonce l’épaule pour l’envoyer profondément de l’autre côté avec un volant de plastique, tandis qu’avec le volant de plume, une petite tape suffit. C’est moins demandant et les échanges durent plus longtemps.

LE COURRIER a rencontré au cours des dernières semaines le doyen du club de badminton de Saint-Hyacinthe, M. Jacques Nichols, qui a accroché sa raquette à l’âge de 88 ans. Te vois-tu jouer aussi longtemps?

Je l’ai vu jouer justement au cours des dernières années lorsque j’allais au club de badminton l’été. Je me disais « si un jour je me rends là, je serai bon ». Honnêtement, je ne le sais pas. Ça va dépendre si j’ai encore envie de jouer et si je ne me blesse pas à un point où je ne pourrai plus jouer, mais sinon je vais jouer aussi longtemps que je le peux.

Simple ou double?

Il y a longtemps, j’aurais dit double, mais comme je n’ai pas vraiment de partenaire présentement, je me consacre plus au simple. J’ai découvert le mixte aussi en jouant avec Kim Lavallée et on performe tellement bien que je ne peux pas dire que je n’aime pas le mixte.

La plus grande qualité d’un joueur de badminton?

Le calme. Plusieurs joueurs, après avoir fait des erreurs, se sortent de leur jeu. Je perds beaucoup de matchs de cette façon. Quand quelque chose ne va pas bien, je deviens stressé et je ne sais plus trop quoi faire. En temps normal, j’aurais sûrement battu mon adversaire, mais au final je me fais battre. La gestion du stress, c’est aussi important.

Fiche
Nom : Félix-Antoine Vadnais
Âge : 17 ans
Ville d’origine : Saint-Hyacinthe
Discipline : Badminton
Pratique depuis : 10 ans
Équipe : Lauréats du Cégep de Saint-Hyacinthe
Faits marquants : Membre d’Équipe Québec (2012), 1/8 de finale au championnat canadien (2012), deux fois champion provincial en double (2010 et 2008)
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