22 juin 2017 - 00:00
Ford Raptor 2017: juste parce qu’on aime cela
Par: Marc Bouchard
Photo Ford Canada

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Commençons tout de suite par régler nos comptes : si vous êtes un écolo résolument anticonsommation d’essence, un maniaque de la voiture électrique ou un spécialiste des transports en commun pour des raisons environnementales, cessez immédiatement de lire. Vous allez rapidement devenir de mauvaise humeur en lisant cet essai routier. Car, je m’en confesse, j’adore le Ford Raptor 2017, un véhicule herculéen qui n’a rien, mais absolument rien d’écologique. Mais un véhicule qui suscite admiration et passion pour qui aime les sports extrêmes.


J’avais eu l’occasion de tester, un petit peu, le Ford Raptor l’hiver dernier alors que l’on nous avait amené dans les bois du circuit Mecaglisse, à Notre-Dame-de-la-Merci. Mais entre quelques centaines de mètres de sentiers glacés et boueux et une semaine complète d’usage, la nuance est grande. 

J’ai donc roulé pendant sept jours au volant de ce qui est le plus imposant des Ford F150 sur la route. Car oui, le Raptor est à la base une camionnette F150 que l’on a un peu remaniée pour les besoins de la cause. Dire un peu, c’est cependant un assez diminutif.

De la cabine vers l’arrière, la structure du véhicule est la même que la camionnette régulière. On y utilise donc une abondance d’aluminium pour en alléger la structure, tout en imposant une traverse latérale supplémentaire pour conserver la rigidité de l’ensemble. La partie avant subit cependant quelques changements. D’une part, elle s’élargit de 15 centimètres environ, notamment autour des arches de roues, ce qui confère au véhicule une allure encore plus imposante. On a aussi remanié l’architecture pour rehausser la partie avant, histoire de lui offrir un angle d’attaque plus adapté aux randonnées hors route et aux pentes les plus abruptes.

Ajoutez à cela des suspensions Fox Racing Shox surélevées, des pneumatiques K02 de 32 pouces, et vous aurez une idée de l’immensité des dimensions du véhicule. En fait, en tenant compte de ma taille nettement plus que moyenne, j’ai apprécié la présence de marchepieds des deux côtés du véhicule. Se hisser à bord devenait donc moins hasardeux et surtout, moins acrobatique. Même bon point pour l’échelle et le levier de support intégré dans la portière arrière de la boîte. Un petit détail qui rend l’accès à bord beaucoup plus facile.

Petite note : il est indéniable que le Ford Raptor a un charme certain. Mon propre neveu, pourtant un ardent défenseurde la cause environnementale et du vélo urbain, n’a pu faire autrement qs égoportraits aux côtés des pneus surdimensionnés. Que voulez-vous, les gros camions attirent toujours…

L’habitacle, pour sa part, n’a rien de vraiment différent du Ford F150traditionnel. On y retrouve le même espace, la même finition et les mêmes accessoires abondants, incluant le Sync3 et le système appelé Back Up assist Pro destiné à faire bien paraître les néophytes comme moi quand vient le temps de reculer une remorque!

Rouler en Raptor

Je n’ai pu me trouver un endroit assez accidenté pour tester les capacités hors route du géant Raptor. J’ai bien pu mettre les roues dans quelques champs non encore utilisés, mais sans plus. Car trouver un sentier hors route capable de pousser le Raptor à ses limites relève de l’exploit. Évidemment, sa largeur abusive rend l’accès à certains endroits plus difficile, mais le rouage 4 roues motrices qui l’anime permet de franchir tous les obstacles. Bref, je devrai trouver autre chose pour pousser ce Raptor à bout lors d’un prochain essai.

J’avoue cependant que j’ai bien apprécié le moteur V6 Ecoboost de 450 chevaux. Il est capable de mouvoir la bête avec plus d’aisance qu’on nepourrait l’anticiper et sa boîte de vitesses 10 rapports, une nouveauté sur le marché, permet de maximiser les reprises dans quasi toutes les circonstances.

Évidemment, à vitesse d’autoroute, le Raptor est sautillant et léger puisque sa boite était totalement vide. Mais au-delà de cette petite contrainte, il se conduit avec une aisance étonnante pour un véhicule de cette taille.

Ah oui, j’oubliais… Le constructeur nous annonce une consommation moyenne de 15,6 litres en ville et de 13,2 litres aux 100 sur route. Je dois avouer que ces résultats sont bien loin des miens alors que, même en étant d’une grande douceur, je n’ai pu faire mieux que 14,4 sur autoroute…

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