Les candidats Jagmeet Singh et Guy Caron avaient fait le déplacement à Saint-Hyacinthe. Quant à Charlie Angus et Niki Ashton, le premier s’est exprimé via vidéoconférence et la seconde avait délégué sur place une représentante.
« Cela me fait extrêmement plaisir que les candidats aient accepté l’invitation. Pour nous, c’est exceptionnel de pouvoir les écouter à Saint-Hyacinthe », a mentionné avec satisfaction Brigitte Sansoucy, députée de Saint-Hyacinthe Bagot.
L’équipe locale du NPD avait organisé une activité de type « 5 à 7 » à côté du terrain de balle de Saint-Thomas-d’Aquin.
« La course à la chefferie est un événement important pour notre parti. Notre futur chef devra préparer la campagne électorale de 2019 », a souligné Mme Sansoucy.
Celle-ci a invité chacun des candidats à se présenter à l’assistance.
« J’ai grandi à Rimouski dans un comté pas tellement différent de Saint-Hyacinthe puisque l’agriculture y est aussi importante », a mentionné Guy Caron, seul Québécois dans cette course à la direction du NPD.
M. Caron a indiqué que son parcours professionnel l’a mené à rédiger les discours en français de l’ancien chef du NPD, Jack Layton, décédé en 2011.
Guy Caron occupe le dernier rang en matière de dons. Son équipe aurait réussi à amasser environ 100 000 $. Un chiffre qui ne le décourage pas.
« Pour la course conservatrice, Maxime Bernier a été celui qui avait amassé le plus de dons. Pourtant, cela ne l’a pas aidé nécessairement à se faire élire. Avoir plus d’argent aide au réseautage, mais ce n’est pas une garantie pour être élu », a estimé M. Caron.
L’autre aspirant au titre du chef du NPD, Jagmeet Singh, dit avoir amassé 350 000 $ en l’espace de 50 jours.
« Je pense qu’un chef de parti doit avoir la capacité de lever des fonds. Les dons recueillis me permettent d’avoir deux bureaux de campagne, l’un à Toronto et l’autre à Vancouver », a indiqué en entrevue au COURRIER, Jagmeet Singh.
Professions des parents
Originaires de l’état indien du Penjab, les parents de M. Singh ont émigré au Canada en 1972.
« Mes deux parents étaient fermiers en Inde. Pour moi, les enjeux agricoles sont très importants. On doit protéger la gestion de l’offre dans son intégralité », a déclaré M. Singh, lors de sa présentation.
Selon des notes biographiques disponibles sur le Web, le père de M. Singh exerce au Canada la profession de psychiatre et sa mère celle d’enseignante.
LE COURRIER a interrogé son équipe de campagne pour obtenir des détails sur cette transition de carrière inusitée.
«Les parents de Jagmeet proviennent tous les deux de familles agricoles. Mais l’environnement politique a fait en sorte qu’il était impossible pour eux de gagner leur vie. Ils étaient chanceux d’avoir l’opportunité d’étudier et de trouver des carrières comme jeunes adultes et sont venus au Canada pour pouvoir bâtir une vie meilleure pour leurs enfants », nous a répondu par courriel, Willy Blomme, porte-parole de Jagmeet Singh.
Le député ontarien Charlie Angus a utilisé la technologie de la vidéoconférence pour s’adresser aux militants du comté. Selon lui, il est essentiel de développer des liens entre la direction du NPD et les équipes locales.
Députée au Manitoba, Niki Asthon avait réalisé une capsule vidéo pour se présenter et donner les grandes lignes de son programme.
Le prochain débat entre les candidats se tiendra au Club Soda de Montréal le 27 août. Les membres pourront voter à partir du 18 septembre pour élire celui ou celle qui succédera à Thomas Mulcair.