10 décembre 2015 - 00:00
Inconfort persistant au centre aquatique
Par: Jean-Luc Lorry
Ces dernières semaines, de nombreux ­utilisateurs du Centre aquatique ­Desjardins ont dû composer avec plusieurs inconforts, a constaté LE COURRIER.

Bassins trop froids, température ­ambiante en dessous des normales, ­variation de la température de l’eau des douches, ­hammam non fonctionnel sont quelques-unes des problématiques ­vécues par la clientèle.

Ces dysfonctionnements ont été ­observés alors que la Ville, propriétaire de la bâtisse, fait effectuer depuis plus de quatre mois des travaux correctifs aux systèmes de ­ventilation, de chauffage et de déshumidification.

Pour faciliter la réalisation de ces ­travaux qui se sont échelonnés du 22 ­juillet au 30 novembre, le centre ­aquatique avait ­fermé exceptionnellement ses portes pendant six semaines cet été.

Depuis sa réouverture fin août, la Ville a reçu onze plaintes d’utilisateurs (cinq concernant la fermeture ­temporaire du ­sauna pour travaux, cinq faisant état de l’eau trop froide dans les douches et une relative à une eau trop chaude d’un bassin).

Selon la conseillère Johanne Delage qui siège au conseil d’administration de la Corporation aquatique ­maskoutaine, gestionnaire du centre aquatique, des aînés ont même dû quitter le bassin pendant des cours en raison d’une température ­jugée trop froide.

Cette problématique a été vécue par le Maskoutain Roger Roy qui est un utilisateur régulier du centre aquatique. « L’eau des bassins varie de température d’une journée à l’autre », déplore M. Roy.

De plus, après la baignade, il est difficile de se doucher. « Depuis la réouverture du centre aquatique, l’eau des douches était très chaude, puis très froide. On nous a répondu qu’un élément était ­défectueux. Deux semaines plus tard, l’eau était tiède, puis froide de nouveau », se ­remémore-t-il.

Trois chantiers

Pour régler une fois pour toutes les ­anomalies qui ternissent l’image du Centre ­aquatique Desjardins, le Service des travaux publics avait planifié trois chantiers.

La température des bassins et de l’air ­ambiant est contrôlée par un déshumidificateur à recyclage d’énergie. Cet ­équipement présenté comme le poumon du centre aquatique n’a jamais donné ­entièrement satisfaction à la Ville.

Du 22 au 31 juillet, son fabricant, l’entreprise montréalaise Dectron, a procédé à ses frais au nettoyage en profondeur de ce ­système de déshumidification ­mécanique sous la supervision d’un ingénieur-conseil mandaté par la Ville pour s’assurer de la réussite de l’opération.

Par la suite, des travaux pour augmenter les capacités de chauffage et de ventilation dans les vestiaires, le corridor ­attenant aux bassins et à l’ensemble des plateaux du centre aquatique ont été ­effectués du 3 août au 30 novembre.

Ceux-ci ont représenté un coût pour la municipalité de 496 644 $ (54 153 $ pour la firme d’ingénierie CIMA+, 433 225 $ pour l’entreprise Névé Réfrigération plus des avenants de modification de 9 265 $).

Le hammam a continué de causer des maux de tête à la Ville. D’importants ­travaux ont eu lieu du 20 au 31 août sur sa structure sans engager de frais pour la ­municipalité. Par la suite, le remplacement par la Ville du générateur de vapeur a provoqué la mise hors service de cet équipement pendant presque un mois.

Dernièrement, l’équipe du Service des travaux publics a dû intervenir à plusieurs reprises au centre aquatique pour remplacer une pompe et un mitigeur afin de ­corriger un problème de variation de ­température de l’eau des douches.

« Ce n’est pas un centre aquatique agréable puisqu’il est rarement fonctionnel à 100 %. Je trouve que c’est une ­infrastructure qui a coûté cher aux ­citoyens », ­considère Roger Roy.

Estimé à 15,8 M$, le Centre aquatique Desjardins a finalement coûté plus de 21 M$.

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