24 avril 2014 - 00:00
Jean Bédard sous les projecteurs
Par: Martin Bourassa

Le Maskoutain Jean Bédard est un habitué des projecteurs et des feux de la rampe. Grand patron du Groupe Sportscene, qui chapeaute 54 restaurants La Cage aux sports, et de sa filiale Interbox, il trouve tout de même le temps et l'énergie nécessaire pour s'investir à fond au sein de la communauté maskoutaine. En font foi, son titre de président des Gaulois de la ligue de hockey Midget AAA et son poste de président d'honneur 2014 du souper homard à volonté du Club Optimiste Douville. Temps d'arrêt avec un homme qui de toute évidence n'arrête jamais!

J’imagine que le printemps doit-être votre saison favorite?

« En effet, j’adore le printemps. C’est synonyme de beau temps et de séries éliminatoires au hockey. J’aime tous les sports, alors je suis choyé au printemps avec le hockey, le début de la saison de baseball, le golf, le tennis, le soccer, etc. Comme sportif et grand amateur de sports, je suis donc particulièrement comblé. »

Comme président du Groupe Sportscene, vous devez l’être tout autant, voire davantage quand le Canadien prolonge sa saison?

« Le Canadien en séries, cela a un impact certain sur nos ventes, mais on ne se fie pas là-dessus pour faire nos profits. Pour nous, c’est un bonus. L’impact n’est pas négligeable, c’est certain, et plus longtemps le Canadien sera des séries, mieux ce sera c’est sûr. J’aimerais bien cette année remporter ma première coupe Stanley en tant que président de Sportscene. Ce n’est jamais arrivé depuis que je suis aux commandes, il y aura 20 ans en janvier 2015. J’étais franchisé de la Cage à Saint-Hyacinthe lors de la dernière coupe du Canadien en 1993. C’était malade! »

En tant que président des Gaulois Midget AAA depuis 2007, vous venez de vivre votre première saison depuis la fermeture du Collège Antoine-Girouard. Quel bilan faites-vous de cette transition forcée du privé vers le public?

« Un bilan très positif, même bien au-delà des attentes. La Commission scolaire de Saint-Hyacinthe (CSSH) a offert aux joueurs un encadrement pédagogique de premier plan qui a vite fait disparaître toutes les inquiétudes qu’il y a pu y avoir. Au niveau de l’encadrement et du suivi scolaire, c’était même mieux, plus sévère. Nous avons même amélioré notre sort, je n’ai pas peur de le dire, tu peux l’écrire. Le directeur de l’école Fadette, Gaétan Dion, a fait un travail remarquable. Je n’ai entendu que de bons commentaires des parents. »

Comme diplômé du Séminaire en 1980, j’imagine que la fermeture du Collège Antoine-Girouard a dû vous ébranler un peu, non?

« Absolument, comme ancien et comme Maskoutain puisque mes deux garçons, Alexandre (20 ans) et Antoine (17 ans) ont aussi étudié au Collège Antoine-Girouard. J’ai eu du mal à accepter le fait qu’il n’y aurait plus de jeunes, ni d’enseignement au Séminaire. C’est pour cette raison que votre manchette la semaine dernière au sujet d’une entente de principe entre la CSSH et le Séminaire me réjouit au plus haut point. C’est formidable si cette histoire peut se terminer comme cela, avec le transfert de deux écoles secondaires publiques au CAG. Il faut avant tout penser au bien-être des jeunes et c’est ce qui aurait dû être fait au départ. »

Comme Maskoutain et propriétaire du complexe sportif (aréna et tennis) de Mont-Saint-Hilaire, comment réagissez-vous à la décision de la Ville de Saint-Hyacinthe de céder la gestion de ses nouvelles glaces au secteur privé?

« Je comprends cette décision, car la Ville doit réduire son fardeau financier et contrôler sa dette. Si le privé veut prendre le risque financier, pourquoi pas? Personnellement, je ne suis pas chaud à l’idée de voir la Ville ou les gouvernements s’endetter pour des questions de loisirs. Et Sportscene n’était pas intéressé à se lancer dans un projet de glaces privées ici. Nous avons eu une bonne opportunité d’affaires à Saint-Hilaire et nous en avons profité. »

La fermeture récente du Club de golf La Providence ne pourrait-elle pas représenter pour votre groupe ce genre d’opportunités d’affaires?

« Le golf est en perte de vitesse. Cette fermeture est bien décevante, mais elle ne m’a pas fait tomber en bas de ma chaise. Quand je suis devenu membre du Club de golf de Saint-Hyacinthe il y a 20 ans, je me sentais comme le plus jeune du Club. Et 20 ans plus tard, j’ai encore la même impression. Ce n’est pas une industrie qui a le vent dans les voiles. Quant à l’idée de reprendre le club de golf La Providence, ça m’a effleuré l’esprit, mais je n’y ai pas pensé longtemps! »

Et avez-vous pensé longtemps avant d’accepter la présidence d’honneur du 20 e souper homard à volonté du Club Optimiste Douville qui aura lieu le 31 mai?

« Tellement pas (rires), c’est naturel. C’est tout du monde que je connais puisque je suis un p’tit gars de Douville. Il y a 30 ans de ça, j’ai même été l’un des fondateurs de l’aile jeunesse du Club Optimiste. Je suis aussi foncièrement optimiste de nature, peut-être pas autant que Jacques Demers, mais pas loin. C’est pour cela que je vois le Canadien gagner la coupe Stanley! La seule chose qui m’inspire moins d’optimisme, c’est le retour des Expos. Ce serait bien le fun, mais ça va être difficile. Je vois mal le gouvernement s’engager, vu l’état de nos finances publiques. »

Il y aura 10 ans en 2015 avait lieu la 40 e finale des Jeux du Québec à Saint-Hyacinthe, jeux d’hiver auxquels vous étiez associé. Saint-Hyacinthe est-elle mûre pour un autre grand projet rassembleur?

« Je crois que oui, car les Jeux remontent déjà à 10 ans. Une pause est toujours normale après ce type d’événement, mais je pense que les Maskoutains sont maintenant prêts pour autre chose et qu’ils répondraient encore à l’appel avec enthousiasme. Au niveau du hockey, l’organisation d’une Coupe TELUS (championnat national de calibre Midget AAA) pourrait être intéressante. Nous avons tout ce qu’il faut. Du moins lorsque l’Hôtel des Seigneurs sera rouvert pour de bon… »

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