29 mars 2012 - 00:00
Julien Sagot : un marteau dans un champ de bananes
Par: Le Courrier
Julien Sagot présentera son premier album solo <em>Piano mal</em> le mercredi 4 avril au Zaricot dès 20 h.

Julien Sagot présentera son premier album solo <em>Piano mal</em> le mercredi 4 avril au Zaricot dès 20 h.

Julien Sagot présentera son premier album solo <em>Piano mal</em> le mercredi 4 avril au Zaricot dès 20 h.

Julien Sagot présentera son premier album solo <em>Piano mal</em> le mercredi 4 avril au Zaricot dès 20 h.

Principalement connu pour être le percussionniste du groupe Karkwa, Julien Sagot a lancé, le 31 janvier, son 1er album solo Piano mal. Avant même sa rentrée montréalaise prévue le 20 avril, il sera de passage au Zaricot le mercredi 4 avril pour présenter ce premier opus.

Parisien d’origine, Julien Sagot a aménagé au Québec à l’âge de 13 ans. À l’adolescence, il fait la rencontre du pianiste François Larivière et le groupe Karkwa voit le jour en 1998. Depuis, la formation a enregistré quatre albums et elle se démarque tant au Canada qu’en France. Le groupe ayant décidé de prendre une pause, Julien Sagot y a vu le moment idéal pour se consacrer à un premier album solo.

« J’avais quelques chansons en poche. Je n’avais jamais pensé voir la fin de cela. Je les avais écrites pour le plaisir. Je ne les ai pas offertes au groupe parce que ce sont des chansons qui me ressemblent. J’ai un style assez personnel, toujours un peu à côté, comme un marteau dans un champ de bananes. En même temps, j’ai de la difficulté à écrire pour d’autres et à être distant face à ce que j’écris. Finalement, quand nous avons décidé de prendre un break, c’est à ce moment que je me suis dit qu’il serait le temps de sortir un album solo sérieusement », relate Sagot.Avec cette liberté de composition, l’auteur-compositeur-interprète a créé assez facilement, dit-il, des chansons qui portent un style bien à lui et arrive assez bien à se dissocier du groupe dans lequel il a évolué. On le constate, entre autres, avec les textes de ses chansons qui, plutôt imagés, témoignent d’une influence du mouvement surréaliste.« Je suis une personne qui a de la misère à voir la lumière au bout du tunnel. Quand j’écris, j’ai besoin de m’enfuir, besoin de brouiller les cartes. Avec les médias, c’est tellement terre-à-terre! J’aime l’écriture parce que c’est un jardin où je me sens bien et cela me permet de sortir du quotidien. C’est vrai que mes textes sont un peu mélancoliques, mais j’ai le coeur un peu percé », explique-t-il. En restant toujours un peu dans le rock et la musique d’ambiance et même un peu expérimental, le percussionniste arrive à créer, dans son album, différents univers musicaux. « On ne saute pas d’un style à l’autre, mais c’est un album qui est un peu bricolé. Et ça donne ce qu’il est. En même temps, j’aime trop de choses. Je n’arrive pas à canaliser. Si j’ai envie d’aller dans une direction, j’y vais. »En plus d’être auteur-compositeur-interprète, Sagot est également le coréalisateur de l’album Piano mal, qui tient d’ailleurs son nom d’une sculpture de l’Allemand Joseph Beuys. Il s’est donc entouré du guitariste et réalisateur Simon Angell, ainsi que du musicien folk rock Leif Vollebeck pour l’occasion.Lors de la représentation du mercredi 4 avril au Zaricot, Julien Sagot sera accompagné de quatre musiciens. Martin Lamontagne, du groupe Karkwa, sera aussi présent pour l’accompagner à la basse.

image