5 novembre 2015 - 00:00
L.-P. Gaucher et sa ligue des pharmacies
Par: Le Courrier
Sur la photo, l’équipe Pee-wee CKBS 1965-1966. Première rangée, de gauche à droite : Jean-Marc Tardif, Julien Leblanc, Alain Turcotte, Bernard Bail (coach), Daniel Racine, Jean-Pierre Frédette, André Bourgeois et Marco Navratil. Deuxième rangée : Paul-André Paris, Charles Desautels, Christian Lalonde, Pierre Trudeau, Robert Desrosiers, Serge Maisonneuve, Jean Bernier, Serge Bellavance et Alain Rivard. 3e rangée : Paul-Émile Paris (assistant-coach), L.-P. Gaucher (président), M. Vanier (commandit

Sur la photo, l’équipe Pee-wee CKBS 1965-1966. Première rangée, de gauche à droite : Jean-Marc Tardif, Julien Leblanc, Alain Turcotte, Bernard Bail (coach), Daniel Racine, Jean-Pierre Frédette, André Bourgeois et Marco Navratil. Deuxième rangée : Paul-André Paris, Charles Desautels, Christian Lalonde, Pierre Trudeau, Robert Desrosiers, Serge Maisonneuve, Jean Bernier, Serge Bellavance et Alain Rivard. 3e rangée : Paul-Émile Paris (assistant-coach), L.-P. Gaucher (président), M. Vanier (commandit

Sur la photo, l’équipe Pee-wee CKBS 1965-1966. Première rangée, de gauche à droite : Jean-Marc Tardif, Julien Leblanc, Alain Turcotte, Bernard Bail (coach), Daniel Racine, Jean-Pierre Frédette, André Bourgeois et Marco Navratil. Deuxième rangée : Paul-André Paris, Charles Desautels, Christian Lalonde, Pierre Trudeau, Robert Desrosiers, Serge Maisonneuve, Jean Bernier, Serge Bellavance et Alain Rivard. 3e rangée : Paul-Émile Paris (assistant-coach), L.-P. Gaucher (président), M. Vanier (commandit

Sur la photo, l’équipe Pee-wee CKBS 1965-1966. Première rangée, de gauche à droite : Jean-Marc Tardif, Julien Leblanc, Alain Turcotte, Bernard Bail (coach), Daniel Racine, Jean-Pierre Frédette, André Bourgeois et Marco Navratil. Deuxième rangée : Paul-André Paris, Charles Desautels, Christian Lalonde, Pierre Trudeau, Robert Desrosiers, Serge Maisonneuve, Jean Bernier, Serge Bellavance et Alain Rivard. 3e rangée : Paul-Émile Paris (assistant-coach), L.-P. Gaucher (président), M. Vanier (commandit


Plusieurs Maskoutains et davantage de visiteurs se demandent qui est ce L.-P. Gaucher dont le nom est rattaché à notre principal aréna. Louis-Philippe Gaucher est né en 1897 et est décédé en 1971. Il fut tout d’abord connu à titre de pharmacien. Sa pharmacie était sur la rue des Cascades. Celle-ci sera par la suite vendue à Vincent Chartier.

C’est celui-ci qui amènera par la suite, la bannière Jean Coutu. M. Gaucher, grand amateur de hockey et de la jeunesse, était président de Ligue maskoutaine de hockey au début des années 1960 (meilleur circuit local adulte à cette époque). Au même moment, le hockey mineur était supervisé par l’O.T.J. (Oeuvre des terrains de jeu) centrale.

Les catégories offertes étaient le pee-wee, le bantam, le midget et le junior. Chaque catégorie comprenait quatre équipes dans leur championnat. Le comité était composé de Paul Picard, Yvan Guay, Roland Bibeau, Frère Fortin et Maurice Charron. Ces ligues portaient le vocable de ligues otéjistes. De ces ligues, un jeune joueur a atteint les rangs professionnels, soit Michel Archambault avec les Nordiques et les Black Hawks. Michel fut le champion marqueur pee-wee en 1962-1963.

S’intéressant à ce qui se passait du côté mineur, M. Gaucher croyait qu’en augmentant le nombre de joueurs chez les plus petits, on aurait plus de chances de développer de bons joueurs et de permettre à plus de jeunes joueurs de se réaliser. Il eut l’idée d’augmenter le nombre d’équipes, soit les pee-wee à l’époque.

Pharmacien reconnu dans le milieu, il sollicita ses sept autres confrères dans le but de créer une ligue des pharmacies de quatre à huit équipes. La ligue vit le jour en 1963-1964. Au tout début, les huit pharmacies étaient : Ravenelle, La Providence, Locas, Cascades, Lanctôt, Dessaulles, Douville et Gaucher. L’année suivante, la pharmacie Gaucher devint la pharmacie Chartier, à la suite de la vente de l’établissement à Vincent Chartier.

Les parties de la ligue étaient toutes d’une heure et se déroulaient les samedis de 8 h 45 à 12 h 45. Par la suite, les catégories bantam et midget clôturaient l’après-midi à partir de 13 h; pour laisser le temps de regarnir la glace par le légendaire « Napoléon Plante ». Il faut se rappeler qu’à cette époque, on ne possédait pas encore de surfaceuse de type Zamboni; c’était l’époque du bon vieux tonneau tiré par l’humain.

Le repêchage se tenait un samedi matin d’octobre. Près de 400 enfants de 10 à 12 ans de toute la région se présentaient à l’aréna. Étant tous des « baby-boomers », inutile de vous dire la quantité de jeunes garçons avides de se tailler un poste. Il faut aussi se rappeler que dans ce temps-là tout le monde jouait au hockey. Malheureusement, seulement 112 seront élus. Les autres retournaient jouer à l’extérieur dans leur quartier respectif. Le climat hivernal de ces années aidant, les cédules extérieures pouvaient atteindre près de quatre mois.

Le rêve de M. Gaucher était de bâtir, à partir des huit équipes de la ligue, une équipe toute étoile qui représenterait Saint-Hyacinthe à l’étranger et surtout au Tournoi international pee-wee de Québec. Déjà, les Rangers pee-wee avaient représentés notre ville avec l’aide de l’équipe junior de l’époque. À la première saison de la Ligue en 1963-1964, l’équipe s’appellera encore les Rangers. Puis, en 1964-1965 et les suivantes, l’équipe étoile devint les « Pee-wee CKBS », du nom du poste de radio A.M. 1240. Cette saison 1964-1965 verra les Maskoutains devenir quelque peu menaçants.

Lors d’une autre défaite à Québec, le jeune André Rochefort marqua le premier but des nôtres à ce tournoi. Le calibre augmenta beaucoup avec huit équipes au lieu de quatre. L’équipe étoile de 1965-1966, participa à quatre tournois et remporta plusieurs victoires aux tournois de Trois-Rivières, Joliette et Saint-Jérôme. Au tournoi de Québec, ce fut une autre défaite. Par contre, Jean-Pierre Frédette et Paul-André Paris marquèrent et pour la première fois, nous marquions au moins 2 buts, à Québec.

L’année 1966-1967 verra arriver une équipe ultraperformante. Le rêve de M. Gaucher était enfin réalisé. Au niveau du développement de joueurs, deux jeunes issus de la ligue des pharmacies atteignirent les rangs professionnels. Claude St-Sauveur, champion marqueur en 1963-1964, joua pour les Flames et marqua jusqu’à 24 buts dans une saison et Jean Bernier, un défenseur endossa l’uniforme des Nordiques durant plusieurs saisons.

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