28 mars 2013 - 00:00
Clostridium perfringens
La bactérie qui a paralysél’hôpital de Trois-Rivières
Par: Jean-Luc Lorry
Une bactérie associée à de la gangrène identique à celle ayant affecté une Maskoutaine en 2009 a été identifiée en février dernier au bloc opératoire du Centre hospitalier régional de Trois-Rivières (CHRTR).

À la suite d’interventions chirurgicales pratiquées dans la même salle d’opération, deux patients avaient en effet contracté la bactérie Clostridium perfringens. L’un d’eux se trouvant dans un état critique.

Face à cette situation, la direction avait décidé de fermer la majeure partie du bloc opératoire et d’annuler 70 chirurgies. « Lorsque la bactérie contamine une plaie profonde, elle peut être responsable d’une infection sérieuse et grave associée à la gangrène », avait expliqué Lise-Andrée Galarneau, microbiologiste-infectiologue.Les opérations ont repris une semaine plus tard quand les analyses ont démontré que la bactérie retrouvée dans le filtre de ventilation du bloc opératoire ne provenait pas de la même souche que celle qui a infecté les deux patients. « L’hypothèse retenue est donc qu’il s’agit d’une bactérie qui provient de la flore bactérienne des patients. Ils se seraient donc infectés à partir de leur propre flore », avait précisé Mme Galarneau aux médias lors de la réouverture du bloc opératoire du CHRTR.Au Centre de santé et de services sociaux Richelieu-Yamaska (CSSSRY), on confirme qu’aucun patient n’a contracté le Clostridium perfringens durant une hospitalisation.« Nous n’avons jamais eu d’éclosion de cette bactérie à l’Hôpital Honoré-Mercier », assure Marie-Josée Gervais, directrice des communications au CSSSRY.Toutefois, cette bactérie a déjà été identifiée au laboratoire d’analyses médicales de l’établissement de santé. De 2008 à aujourd’hui, on dénombre 19 cultures positives au Clostridium perfringens. Ces analyses avaient été réalisées à la demande de médecins pratiquant sur le territoire du CSSS Richelieu-Yamaska.

J.-L.L.

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