2 août 2012 - 00:00
La bataille pour le Québec
Par: Christian Vanasse
Voilà, c’est fait. Bien qu’il jurait la main sur le coeur que ce serait « grôôôtesque » de déclencher une élection sur fond de conflit étudiant afin d’éviter de trop parler de corruption et de commission Charbonneau, Jean Charest fait exactement le contraire de ce qu’il disait. Et il fait exactement ce qu’on pensait qu’il ferait. Tout est donc fait dans les règles.

Voilà, c’est fait. Bien qu’il jurait la main sur le coeur que ce serait « grôôôtesque » de déclencher une élection sur fond de conflit étudiant afin d’éviter de trop parler de corruption et de commission Charbonneau, Jean Charest fait exactement le contraire de ce qu’il disait. Et il fait exactement ce qu’on pensait qu’il ferait. Tout est donc fait dans les règles.

Ne restait que le moment et comme disait le vieux sage : le moment, c’est maintenant. Et ça promet. Gauche, droite, centre mou, on promet du changement à grands coups de « ça va faire » en 140 caractères. Tout sera analysé, retourné, contredit, démenti, dénoncé, décrié, on entendra valser les squelettes des placards jusqu’au fin fond de la campagne profonde. Que se soit le tissu de la cravate ou du col, que se soit la couleur du tissu qu’on agitera de peur ou d’espoir, que se soit le tissu de mensonges dépourvu de fibre morale avec lequel on voudra vous ficeler, méfiez-vous de la matière qui brille sous les projecteurs. C’est divertissant le textile. Et c’est le but. Mais les choses vraiment intéressantes se passent sous le manteau. Anticosti. Les ressources. La santé. L’éducation. L’économie. Ce qu’on en fait. Et comment. Pour qui? Au profit de qui?Le vivre ensemble. La Cité. Le pays, le Grand Prix, c’est quoi le projet de société? Pour qui, pour quoi? Comment? Au profit de qui? De Rouyn à Trois-Pistoles en passant par les Îles, des gens passionnés travailleront à proposer un Québec où il fait bon vivre ensemble et accueillir les autres, un Québec qui refuse les bassesses, qui relève la tête et qui se donne les moyens de ses grandeurs. Oh, il y a aussi des petites crapules corrompues, mesquines et méprisables, mais nous avons l’opportunité de choisir n’est-ce pas? Bonnes élections.

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