15 mars 2018 - 00:00
La bureaucratie à son meilleur!
Par: Pierre Bornais

La profondeur de l’incohérence de l’administration des finances du Québec n’a pas fini de nous surprendre par le nombre et la diversité de son gaspillage.

On aura beau clamer haut et fort que les surplus sont tellement abondants que tout semble permis, surtout avec des élections à l’horizon, mais il faudrait garder une petite gêne. Le plus récent exemple concerne le programme de maintien à domicile; une politique somme toute intéressante, voire essentielle dans une société moderne.

Au 1er avril, les employés de la Coopérative Aux Petits Soins verront leur salaire augmenter de 65 sous l’heure et tous les bénéficiaires du service ont été avisés en conséquence. Il s’agit d’un programme gouvernemental et un crédit d’impôt est offert à ces derniers, en fonction de leurs revenus, et est versé directement à l’organisation qui assure les services.

Dans le cas présent, une partie de l’augmentation des employés sera compensée, le crédit d’impôt étant haussé dans une proportion déterminée par le ministère responsable. Dans les faits, pour un revenu moyen de 40 000 $, le bénéficiaire est crédité de 6,50 $, montant qui est versé directement à la coopérative. À partir du 1er avril, cette aide financière sera augmentée de 6 sous pour passer à 6,56 $.

Toutes les personnes concernées ont été avisées par courrier, en précisant que la coopérative sera désormais payée en conséquence. L’initiative de vouloir informer chaque bénéficiaire de l’évolution de cette situation est sans doute louable, mais il faut se demander si le coût de la démarche en valait la peine.
Car les ressources utilisées pour y parvenir restent importantes, compte tenu du fait que les clients recevront de la coopérative de services une facture incluant la hausse et le rabais.

Quand on a trop d’argent…

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