29 novembre 2012 - 00:00
Zone agricole
La MRC s’occupe de Sainte-Hélène
Par: Le Courrier
Au risque que sa démarche soit ultimement bloquée à Québec, la Municipalité régionale de comté Les Maskoutains (MRC) va enclencher la procédure visant à modifier le schéma d'aménagement régional pour qu'il reflète une éventuelle expansion du périmètre urbain à Sainte-Hélène-de-Bagot.

Son initiative vise deux emplacements, le premier étant une étendue de terre de 6,5 hectares que la municipalité a déjà été autorisée par la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ) à exclure de la zone agricole. Cet espace s’étend au sud-est de l’autoroute 20 et de l’échangeur de la sortie 152 et est principalement destiné à un projet résidentiel.

Une centaine de maisons de type unifamilial et semi-détaché seraient construites sur autant de lots, mais des espaces seraient aussi réservés à des fins commerciales et industrielles près de l’autoroute. La municipalité estime que cette expansion du périmètre urbain pourrait répondre à ses besoins résidentiels au cours des 10 prochaines années.L’autre emplacement est un terrain agricole de 9 629 mètres carrés (0,96 hectare) qui se trouve au nord-est de la sortie 152 et qui est adjacent au Relais routier Petit. Comme ce terrain appartient au maire de Sainte-Hélène, Yves Petit, celui-ci a déclaré son intérêt dans le dossier et s’est retiré lorsqu’il en a été question à la table du conseil municipal de Sainte-Hélène au mois d’août, puis à celle du conseil de la MRC au mois d’octobre. Mais les requérants dans le dossier sont plutôt les propriétaires du Relais routier Petit; avec l’appui de la municipalité, ils tenteront d’obtenir de la CPTAQ l’autorisation d’utiliser le terrain en question à une autre fin que l’agriculture, soit pour agrandir le stationnement du relais. Dans un cas semblable, les demandeurs ne peuvent se présenter devant la CPTAQ avant d’avoir d’abord obtenu la modification nécessaire au schéma d’aménagement régional, puis au plan de zonage local. La municipalité a donc demandé à la MRC de modifier par règlement le schéma d’aménagement afin que l’affectation commerciale du relais autoroutier soit agrandie de 9 629 mètres carrés à même la zone agricole. Lorsque ce sera fait, la municipalité pourra à son tour modifier ses propres règlements d’urbanisme, après quoi le dossier du relais autoroutier pourra être présenté devant la CPTAQ.Mais ce projet d’utilisation non agricole, tout comme celui de l’exclusion de 6,5 hectares, ne pourra se réaliser que si le ministère des Affaires municipales, des Régions et de l’occupation du territoire (MAMROT) y consent. Or, comme on a pu le constater dans un récent dossier de dézonage à Saint-Damase, le MAMROT a durci sa politique à l’égard de l’expansion des périmètres urbains dans les 15 MRC périmétropolitaines, c’est-à-dire celle entourant la Communauté métropolitaine de Montréal.

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