11 août 2016 - 00:00
Quatre ans après les Jeux olympiques de Londres
La nouvelle vie d’Annie Moniqui
Par: Maxime Prévost Durand
Il y a à peine un peu plus d’un mois, Annie Moniqui a donné naissance à son deuxième enfant, un garçon nommé Édouard. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Il y a à peine un peu plus d’un mois, Annie Moniqui a donné naissance à son deuxième enfant, un garçon nommé Édouard. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Il y a à peine un peu plus d’un mois, Annie Moniqui a donné naissance à son deuxième enfant, un garçon nommé Édouard. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Il y a à peine un peu plus d’un mois, Annie Moniqui a donné naissance à son deuxième enfant, un garçon nommé Édouard. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Il faut voir Annie Moniqui avec son nouveau-né d’à peine un mois dans les bras pour comprendre que l’haltérophile qui participait aux Jeux de Londres en 2012 mène une vie bien différente de celle d’une athlète maintenant. La Maskoutaine d’adoption a un nouveau défi : celui d’être maman.

En 2013, Annie Moniqui faisait une croix sur sa carrière d’athlète en raison des blessures. Au même moment, elle apprenait qu’elle attendait son premier enfant. Ayant donné la naissance à son premier fils en 2014, celle qui est aujourd’hui âgée de 26 ans a accouché de son deuxième enfant il y a à peine un peu plus d’un mois.

La décision d’arrêter la compétition ne s’est toutefois pas prise en raison de ce nouveau rôle de mère. C’est plutôt son corps qui lui parlait et qui lui disait qu’il ne pouvait pas se permettre un nouveau cycle de quatre ans en vue des Jeux de Rio.

« Avant les Jeux de Londres, j’étais blessée depuis un an à un genou. J’étais sur les anti-inflammatoires. Je me disais « Je veux aller aux Jeux », alors je cachais la douleur. Mais à mon retour de Londres, j’ai passé des tests et on a découvert une déchirure d’un tendon. »

Au terme d’une réflexion mûrie, elle a décidé qu’il valait mieux se retirer avant que le corps ne souffre davantage. « Encore aujourd’hui, j’ai mal au genou », avoue-t-elle, même si elle n’a pas retouché à l’haltérophilie depuis qu’elle s’est retirée en 2013.

Bien que la mise en branle des Jeux olympiques de Rio lui ramène beaucoup d’émotions, Annie Moniqui ne regrette pas sa décision. « Je pense que c’était la bonne décision à prendre [de me retirer]. En voyant les résultats de Marie-Ève Beauchemin-Nadeau, je sais que je ne l’aurais pas battue [pour participer aux Jeux de Rio]. » Beauchemin-Nadeau est la seule représentante canadienne pour l’épreuve féminine d’haltérophilie.

Le rêve d’une vie

Lorsqu’on lui demande de porter un regard quatre ans plus tard sur sa participation aux Jeux olympiques, Annie Moniqui en retient surtout que c’était le rêve d’une vie qui s’accomplissait.

La Maskoutaine a connu une prestation en dessous de ses standards habituels en soulevant un total de 190 kilos, soit 11 kilos de moins que sa marque personnelle. Elle a même dû sauver la mise de justesse lors de son dernier essai à l’épaulé-jeté afin d’éviter d’enregistrer un « zéro ». Moniqui terminait finalement 16e de la classe des moins de 58 kg.

« Ce ne sont pas que de bons souvenirs parce que c’était une contre-performance, mais j’en ai malgré tout tiré de bons souvenirs. J’y allais surtout pour l’expérience et je considère encore que j’ai réalisé un rêve. »

Aujourd’hui, Annie Moniqui est technicienne en réadaptation physique, une carrière qu’elle menait déjà en parallèle de celle d’athlète avant les Jeux olympiques de 2012. Elle a aussi complété au cours des dernières années une formation en massothérapie et mène présentement des études en ostéopathie.

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