28 mai 2015 - 00:00
Casavant Ouest et CN
La Ville commande une autre étude
Par: Benoit Lapierre
Une nouvelle étude à 22 000 $ devrait éclaircir l’option du viaduc pour le prolongement du boulevard Casavant. Photothèque | Le Courrier ©

Une nouvelle étude à 22 000 $ devrait éclaircir l’option du viaduc pour le prolongement du boulevard Casavant. Photothèque | Le Courrier ©

Une nouvelle étude à 22 000 $ devrait éclaircir l’option du viaduc pour le prolongement du boulevard Casavant. Photothèque | Le Courrier ©

Une nouvelle étude à 22 000 $ devrait éclaircir l’option du viaduc pour le prolongement du boulevard Casavant. Photothèque | Le Courrier ©

Comme il fallait s'y attendre, le conseil municipal de Saint-Hyacinthe a décidé de demander une nouvelle étude pour savoir si l'option « tunnel » constitue vraiment le meilleur moyen de franchir les voies ferrées du CN afin de compléter le dernier tronçon du boulevard Casavant Ouest.

Mettant en doute les conclusions d’une première étude réalisée en 2005-2006 par la firme Teknika HBA, le maire Claude Corbeil a récemment fait savoir qu’il souhaitait un nouvel examen de la solution du passage supérieur – le viaduc – comparée au tunnel, question de savoir quelle option serait, finalement, la plus économique, tout en étant acceptable au plan pratique.

À leur séance publique du 19 mai, les élus ont donc confié un mandat de 22 075 $ à la firme de génie-conseil Les Services EXP, qui aura la tâche de les éclairer à nouveau sur la question. C’est ce même bureau qui avait produit l’étude précédente, puisque la firme Teknika HBA s’est jointe à EXP en 2008 et qu’elle en a adopté la dénomination en 2011.

Au moment où la conseillère Johanne Delage a proposé l’octroi de ce contrat,

le conseiller Bernard Barré est intervenu pour dire que même s’il ne croyait pas beaucoup à la nécessité d’une nouvelle étude, il n’allait pas s’y opposer. « Je vais voter pour ça, Monsieur le maire, à cause de votre enthousiasme (…). Dans ce dossier-là, vous avez l’air d’un magicien qui va sortir un lapin de son chapeau. Je vais attendre le tour de magie », a-t-il lancé avec humour.

Les conseillers David Bousquet et Nicole Dion Audette ont aussi appuyé cette décision, mais en avouant tous les deux qu’ils commençaient à trouver le temps long dans ce projet. Au point de presse qui a suivi la séance, le directeur général de la Ville, Louis Bilodeau, a laissé entendre que les élus seraient fixés sur les conclusions de l’étude dans environ un mois et demi.

La résolution du 19 mai précise que « le conseil souhaite actualiser l’option du passage supérieur afin de déterminer de façon définitive si cette option est viable ou non aux plans technique, économique et environnemental ».

Dans son rapport de 2006, Teknika avait établi à 14,5 millions $ le coût d’un passage supérieur à deux voies, comparativement à 8 millions $ pour le tunnel à deux voies et à 6 millions $ pour le passage à niveau, une solution qui a été définitivement écartée par la suite.

Les ingénieurs avaient attiré l’attention de la Ville sur les contraintes d’un passage supérieur, lequel se serait trouvé à 15 mètres au-dessus du niveau naturel du terrain, ce qui aurait créé une dangereuse pente de 10° du côté du Grand Rang. « À 10°, vous êtes à La Malbaie », a imagé M. Bilodeau après la séance. La seule façon de réduire cette inclinaison serait de construire un viaduc qui franchirait à la fois les voies ferrées et le Grand Rang, ce qui, toujours selon Teknika, allongerait la structure de 275 mètres à 455 mètres, avec nécessité d’ajouter un échangeur avec le Grand Rang.

À l’automne 2012, la Ville, après consultation publique, avait finalement opté pour un tunnel à quatre voies, même si son coût – 28,7 millions $ – incluait une dépense de 12 millions $ chiffrée par le CN uniquement pour créer 1,2 km de voies ferrées temporaires contournant le chantier. « Le CN ne voulait pas de ralentissement des trains durant les travaux, même si c’est ça qui s’est fait ailleurs », a expliqué M Bilodeau. Dans l’étude Teknika, le coût de la déviation des voies n’avait été estimé qu’à 1,5 million $.

Après sa victoire aux élections de 2013, le maire Corbeil a vite mis un frein au projet de tunnel en se mettant à la recherche de subventions gouvernementales. Maintenant, c’est tout le projet du passage inférieur qui est remis en question.

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