1 octobre 2015 - 00:00
Futur centre de congrès
La Ville se lance tête baissée avec Beauward
Par: Jean-Luc Lorry
La Ville se lance tête baissée avec Beauward

La Ville se lance tête baissée avec Beauward

La Ville se lance tête baissée avec Beauward

La Ville se lance tête baissée avec Beauward

Dans l’ordre habituel, le maire de Saint-Hyacinthe, Claude Corbeil; Tudor Radulescu, de la firme NEUF architect(e)s; André Fortin, architecte et vice-président développement des Centres d’Achats Beauward; Louis Bilodeau, directeur de la Ville de Saint-Hyacinthe et Frank Puentes, de la firme NEUF architect(e)s. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Dans l’ordre habituel, le maire de Saint-Hyacinthe, Claude Corbeil; Tudor Radulescu, de la firme NEUF architect(e)s; André Fortin, architecte et vice-président développement des Centres d’Achats Beauward; Louis Bilodeau, directeur de la Ville de Saint-Hyacinthe et Frank Puentes, de la firme NEUF architect(e)s. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Sans aucune garantie d'obtenir des subventions gouvernementales, la Ville de Saint-Hyacinthe va de l'avant dans la construction d'un centre de congrès où elle prévoit injecter au moins 20 M$ par le biais d'un règlement d'emprunt.

Cet été, la municipalité s’est entendue avec les Centres d’achats Beauward, ­propriétaire des Galeries St-Hyacinthe, pour acquérir gratuitement un terrain sur le site du centre d’achats en échange de remettre à Beauward son centre de congrès au bout de 40 ans.

Mardi, la Ville a présenté les principales étapes de la construction du futur centre de congrès qui devrait relancer le tourisme d’affaires à Saint-Hyacinthe. Cette industrie est pratiquement au point mort depuis la fermeture de l’Hôtel des ­Seigneurs en décembre 2012.

« Depuis octobre 2012 (début de la grève des employés syndiqués), la région a perdu plus de 33 M$ en retombées directes et ­indirectes », mentionne Bernard Forget, président de Saint-Hyacinthe Technopole dont l’un des mandats concerne ­l’industrie touristique et de congrès.

Bail emphytéotique

Fin août, LE COURRIER révélait en ­primeur que la Ville avait finalement ­changé son fusil d’épaule en signant avec Les centres d’achats Beauward, un bail emphytéotique d’une durée de 40 ans ­plutôt que de faire l’acquisition d’un ­terrain au prix qu’elle entendait fixer.

Aux yeux du directeur général de la Ville, Louis Bilodeau, cet accord représente la meilleure option pour plusieurs raisons. Selon lui, une telle entente permettait d’acquérir un terrain sans frais pour une durée idéale puisque « 40 ans dans le monde des congrès représente une ­éternité ».

« À ce stade-ci, la Ville n’est pas prête à réinvestir massivement après 40 ans dans un centre de congrès. Cette période est conforme à notre politique d’amortissement », indique M. Bilodeau.

Rendu à l’échéance du bail, il y aura une possibilité de reconduction de l’entente. Sans quoi, les Centres d’achats Beauward pourront exploiter le centre des congrès, le dmémolir ou le transformer en immeuble commercial.

Subventions

Pour l’heure, la Ville n’a pas le temps ­d’attendre un possible coup de pouce ­financier de Québec et d’Ottawa avant de se lancer dans les grands travaux.

« Nous avons approché les deux ­paliers gouvernementaux pour obtenir des subventions. Ces aides financières ne seront pas conditionnelles à la réalisation de ce projet majeur que la Ville est en ­mesure de construire sans affecter le compte de taxes des citoyens », promet le maire de Saint-Hyacinthe, Claude Corbeil.

« Nos prévisions budgétaires ­démontrent que ce projet sera rentable et pourra même générer des surplus à moyen terme », poursuit-il.

La prochaine étape cruciale pour la Ville sera de tenir une soirée d’information ­publique vers la mi-novembre où elle compte dévoiler le concept architectural du nouveau centre de congrès et de l’hôtel, ainsi que l’emplacement définitif. Elle pense même être en mesure d’annoncer le choix de la bannière.

Après quoi, si les citoyens ne s’opposent pas, la Ville fera début décembre un ­règlement d’emprunt estimé à 20 M$.

Sheraton?

Il est probable que la bannière de Four Points by Sheraton soit celle qui trône au sommet du futur hôtel.

Rappelons que les élus ont donné ­dernièrement un mandat de conseiller technique à Michel Douville pour assister les architectes et les ingénieurs dans ­l’établissement des plans et devis.

C’est la firme d’architecture NEUF architect(e)s qui a obtenu ce mandat pour un montant de 880 000 $.

M. Douville est le directeur général du Centre de congrès et d’exposition de Lévis et de l’hôtel Four Points by Sheraton. En parallèle, il serait consultant pour Les Centres d’achats Beauward concernant la partie hôtelière du complexe.

Opérateur commun

Un même opérateur commun qui pourrait être la bannière du futur complexe sera choisi pour gérer et exploiter de manière synchronisée la partie hôtel et centre des congrès.

« Ni la Ville, ni Beauward ne possède une expertise en gestion d’un centre de congrès et d’un hôtel. Cet opérateur ­travaillera avec le milieu pour redonner une notoriété à notre destination d’affaires », a expliqué le directeur général de la Ville.

André Fortin, architecte et vice-­président développement des Centres d’Achats Beauward, est venu au micro pour décrire plus en détail le futur complexe hôtelier. L’hôtel de 200 chambres réparties dans un édifice de 12 étages sera visible de ­l’autoroute 20. L’établissement comprendra un restaurant avec pignon sur rue, un centre spa-santé et une piscine sur le toit.

Le futur complexe sera relié directement aux Galeries St-Hyacinthe. Les centres d’achats Beauward se sont engagés à offrir un minimum de 700 cases de stationnement sans frais pour l’usager, dont 150 cases seront situées dans un ­stationnement intérieur que le promoteur s’est engagé à construire.

Si tout va comme prévu, l’ouverture du complexe est prévue pour septembre 2017.

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