21 mai 2015 - 00:00
L’audacieux concept de Daran
Par: Maxime Prévost Durand
Daran montera sur la scène du Zaricot avec la dessinatrice Geneviève Gendron vendredi soir à 20 h. Photo Béatrice Flynn

Daran montera sur la scène du Zaricot avec la dessinatrice Geneviève Gendron vendredi soir à 20 h. Photo Béatrice Flynn

Daran montera sur la scène du Zaricot avec la dessinatrice Geneviève Gendron vendredi soir à 20 h. Photo Béatrice Flynn

Daran montera sur la scène du Zaricot avec la dessinatrice Geneviève Gendron vendredi soir à 20 h. Photo Béatrice Flynn

Le chanteur Daran sera de passage au Zaricot demain soir dans le cadre de sa tournée Le monde est perdu. Il y présentera un spectacle tout à fait unique, où une dessinatrice l'accompagne sur scène en apposant des images sur un film défilant à l'arrière de la scène.

Cet audacieux concept est l’un des projets les plus innovateurs de la carrière du chanteur, qui monte sur scène depuis plus de 22 ans déjà. « Je ne me voyais pas être ennuyeux sur scène, seulement avec ma guitare et mon harmonica. Je ne voulais pas faire subir ça aux spectateurs », dit-il en entrevue au COURRIER.

C’est ainsi qu’est née, sur papier, l’idée d’une dessinatrice l’accompagnant sur scène, un peu comme il l’avait fait lors d’une tournée précédente. Sauf que le concept a été poussé encore plus loin lorsque Daran a proposé de projeter les images, en direct, sur un film.

« Quand on a décidé de passer à l’action, tout le processus de la tournée a été retardé de trois mois », raconte l’artiste français, qui habite au Québec depuis 2010. Pourquoi? Parce qu’aucun logiciel ne permettait à ce moment de matérialiser le projet.

C’est grâce au travail de Serge Maheu – « il est parti d’une feuille blanche et a réussi à faire ce logiciel » – que le concept peut aujourd’hui émerveiller les spectateurs d’un peu partout au Québec.

La dessinatrice Geneviève Gendron fait ainsi interagir son oeuvre avec les images tournées préalablement, un processus qui demande un synchronisme exceptionnel pour offrir un rendu de qualité. L’exemple par excellence de Daran : l’artiste dessine une lampe sur une table de chevet et dans le film, la comédienne l’allume et ça éclaire la pièce.

« Les gens retournent en enfance durant le spectacle. Ils regardent un film, ils voyagent. Je trouve ça très intéressant de jouer devant les gens alors qu’ils ne me regardent même pas. Ça change la façon d’appréhender la scène », observe-t-il.

Cette tournée vise à promouvoir Le monde perdu, un album introspectif et sans artifice où Daran propose des mélodies acoustiques, alors que seule la guitare, accompagnée ici et là d’un harmonica, a été utilisée lors de l’enregistrement.

« Une parenthèse acoustique » dans sa carrière comme il le mentionne, un projet qu’il souhaitait réaliser depuis un moment. « Je ne sais pas si je le referai sur un prochain album, mais il ne faut jamais dire jamais. C’est le polaroid d’un moment précis dans ma carrière. »

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