4 avril 2019 - 14:37
Entre les lignes
Le chiffre du jour : 225
Par: Le Courrier
Deux cent vingt-cinq, c’est le nombre de professionnels et d’employés de bureau qui ont quitté le centre-ville depuis 18 mois pour migrer vers des places d’affaires situées plus au nord de la ville, en bordure de l’autoroute Jean-Lesage. Cela représente pas mal de bouches de moins à nourrir.

On comprend facilement le désarroi des restaurateurs du centre-ville qui ne peuvent que constater et déplorer la situation. Les clients de proximité se font évidemment plus rares le midi et en fin de journée. Le problème, c’est qu’on aimerait bien se convaincre que ce n’est qu’un mauvais moment à passer et que les choses vont se replacer d’elles-mêmes, mais rien n’indique que ce sera le cas. La situation pourrait même se dégrader davantage si jamais le palais de justice temporaire devait atterrir à l’extérieur du centre-ville. Il y a facilement entre 80 et 100 professionnels qui gravitent chaque jour autour du palais de justice et qui sont susceptibles de temps à autre de casser la croûte dans les environs. Les comptables, les avocats et les autres professionnels qui sont déjà partis ne reviendront pas avec le retour du beau temps. Et la revitalisation tant promise du centre-ville ne sera pas magique non plus.

Ce n’est pas avec une résidence de personnes âgées de sept étages en bordure de la rivière Yamaska que l’on remplira les restaurants du centre-ville le midi. Pas davantage avec les abonnés de la bibliothèque municipale. Je n’en connais pas beaucoup qui vont prendre une bouchée au restaurant avant d’aller emprunter ou remettre quelques livres à la Médiathèque. Le problème de stationnement, les horodateurs et l’émergence de tours à bureaux modernes en vitrine de l’autoroute auront contribué de diverses façons à chasser bien des professionnels du centre-ville.

Il faudrait donc se préoccuper de ceux qui ont décidé d’y rester et essayer d’en attirer d’autres. D’abord en faisant disparaître les irritants, puis en leur offrant des incitatifs ciblés et originaux. Si on peut le faire pour intéresser des premiers acheteurs de maison, pourquoi ne pas le faire avec les employeurs ou les commerçants qui veulent rester ou s’établir dans les locaux vacants du centre-ville?

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