11 octobre 2012 - 00:00
Le notaire Vincent Morier reconnu par ses pairs
Par: Maxime Desroches
Le Maskoutain Vincent Morier a vu son nom s'ajouter à une liste sélect de récipiendaires du prestigieux Prix du président de l'ABC en août dernier.

Le Maskoutain Vincent Morier a vu son nom s'ajouter à une liste sélect de récipiendaires du prestigieux Prix du président de l'ABC en août dernier.

Le Maskoutain Vincent Morier a vu son nom s'ajouter à une liste sélect de récipiendaires du prestigieux Prix du président de l'ABC en août dernier.

Le Maskoutain Vincent Morier a vu son nom s'ajouter à une liste sélect de récipiendaires du prestigieux Prix du président de l'ABC en août dernier.

En se voyant décerner le Prix du président de l'Association du Barreau canadien (ABC) pour l'année 2012 lors d'une cérémonie tenue cet été à Vancouver, le notaire maskoutain Vincent Morier a été récompensé pour sa contribution remarquable à la profession juridique et à la vie publique au Canada durant ses 17 années de bénévolat au sein de cette organisation.

Un coup d’oeil rapide sur la liste des lauréats permet de constater que le notaire de troisième génération au sein de l’étude Morier et Morier est loin d’être en vilaine compagnie. Depuis son instauration en 1984, le prestigieux Prix du président de l’ABC a été décerné à pas moins de quatre anciens juges en chef de la Cour suprême du Canada.

« Ma réalité au sein de l’ABC a toujours été bien particulière en ce sens que je suis le seul notaire à siéger au bureau national. La profession de notaire n’existe simplement pas dans les autres provinces canadiennes. Tandis qu’elles fonctionnent toutes avec le Common Law, ici nous nous référons au Code civil du Québec. Nul besoin de dire qu’au début de mon implication à l’Association, j’étais presque perçu comme un Martien par les autres membres du comité! », plaisante le juriste de 55 ans.C’est justement en prononçant une conférence à Winnipeg au sujet du notariat et des subtilités de la profession, en 1995, que Vincent Morier a saisi sa première opportunité de s’impliquer à l’ABC.« En plus, c’était arrivé de façon tout à fait impromptue. On m’avait demandé à la dernière minute de remplacer une collègue de la Chambre des notaires du Québec qui ne pouvait s’y rendre. Autrement, je n’aurais probablement jamais eu affaire avec l’ABC! »

Implication nationale et provinciale

Sans doute parce que son allocution en avait marqué plusieurs, il a reçu quelques semaines plus tard une invitation à se joindre au comité de résolutions de l’ABC, comité qu’il a présidé de 1998 à 2000.

Sa contribution se fit aussi sentir au sein de la division québécoise de l’ABC, alors qu’il fut élu à la trésorerie de son comité exécutif en 2000. Il a d’ailleurs conservé ce poste au sein du conseil d’administration pendant 12 ans, tout en assumant ses responsabilités d’administrateur à la Chambre des notaires jusqu’en 2002.« L’intervention de l’ABC dans la vie juridique, ce n’est pas quelque chose de réellement tangible dans le quotidien des gens, convient M. Morier. Quand on entend parler d’elle, c’est souvent parce qu’elle émet des recommandations, que ce soit au gouvernement fédéral ou provincial, en ce qui a trait au respect de la charte des droits et libertés. Dans l’actualité, on en a vu un exemple concret ce printemps, lorsque le Barreau du Québec s’est penché sur la légitimité du projet de loi 78, lequel visait à contrer les manifestations étudiantes », précise-t-il.Au cours des dernières années, l’une des sorties notoires de l’ABC est survenue dans le dossier de la libération du prisonnier politique Omar Khadr.« Les recommandations de l’Association sont toujours faites dans un souci de promotion de l’égalité. C’est véritablement son cheval de bataille », affirme-t-il, en prenant soin d’ajouter que de manière générale, la crédibilité de l’ABC auprès des élus fédéraux est plutôt élevée.Outre son rôle de protection du public par le respect des lois, l’organisme a aussi une mission de formation auprès de ses 38 000 membres juristes, dont 3 500 proviennent du Québec.« De façon bénévole, des membres ayant une expertise dans une branche particulière, comme le droit du travail ou le droit à l’égalité par exemple, offrent des activités de perfectionnement plusieurs fois par année. Cela permet la création de contacts et des relations interpersonnelles entre les membres. C’est une facette de mon implication que j’ai toujours apprécié », confie celui qui a été amené à voyager un peu partout à travers le Canada dans le cadre de ses fonctions.

Un regard sur l’avenir

S’il admet qu’il reste place à amélioration, Vincent Morier croit que la division québécoise de l’ABC s’acquitte bien de sa tâche d’encourager l’adhésion des juristes d’ici.

« Comparativement aux avocats, les notaires sont particulièrement difficiles à recruter. C’est un défi auquel il faudra continuer de s’attaquer. »Parlant de défis, son retrait du conseil d’administration à l’ABC signifie-t-il la fin de son implication dans la division Québec?« Je ne crois pas. Le temps était venu de laisser place à de nouvelles voix qui s’exprimeront à leur tour sur les grandes questions du droit civil. Mais si l’ABC sollicite ma participation à l’un ou l’autre de ses comités, je ne serai jamais bien loin. »Même après 33 ans de carrière dans son champ d’expertise, Vincent Morier croit encore bien loin le jour où il s’éloignera de la profession qu’exerçait son grand-père et que pratique toujours son père, âgé de 82 ans. L’année 2018 sera spéciale, puisque l’étude Morier et Morier célèbrera ses 100 ans d’existence à Saint-Hyacinthe.« Mon grand-père a lui aussi consacré 63 ans de sa vie au droit. Disons que le Code civil, ça coule dans nos veines! », conclut-il.

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