11 août 2016 - 00:00
Infiniti QX30
Le petit que l’on attendait
Par: Marc Bouchard

(Seattle, Washington) On l’a vu, on l’a aimé, il ne restait plus qu’à le conduire. Le petit multisegment d’Infiniti, le QX30, fera enfin son apparition au Canada dans quelques semaines, mais nous avons eu la chance de l’essayer un peu d’avance sur les routes de l’État de Washington, sous un ciel gris et pluvieux comme il se doit.

Il faut savoir que Infiniti a décidé de se lancer dans le créneau des multisegments de petite taille pour une bonne raison : ce segment a plus que doublé entre 2013 et 2014, doublé encore entre 2014 et 2016 et promet de grandir de plus de 50 % en 2016. Vous connaissez quelqu’un qui voudrait passer à côté d’une telle occasion?

La venue de Infiniti dans ce segment n’est pas totalement étrangère non plus à la signature d’un partenariat avec Mercedes-Benz. C’est donc en se basant sur le petit Mercedes-Benz GLA que Infiniti a réalisé son QX30.

Moteur connu

Vous comprendrez alors que la mécanique n’est pas exactement nouvelle. Sous le capot, le petit véhicule abrite un moteur 4 cylindres de 208 chevaux et de 258 livres-pied de couple, jumelé à une transmission automatique à double embrayage et à 7 vitesses. Lisez rapidement la fiche technique de la GLA, et vous y trouverez de sérieuses similitudes.

Même chose pour le châssis, et les autres composantes mécaniques, toutes développées dans le cadre de ce partenariat. Mais il y a un mais, et il est d’importance. Toutes ces composantes, même si à la base elles sont d’inspiration germanique, sont pourtant remaniées pour coller davantage à la personnalité de Infiniti, en l’affublant d’un comportement plus sportif. On dit par exemple que la réponse de la pédale d’accélérateur, les suspensions et la transmission ont été modulées spécifiquement pour le constructeur japonais.

Mais bon, pour m’en convaincre, j’aurais sans doute dû conduire les deux véhicules l’un à la suite de l’autre, mais je suis bien prêt à accorder le bénéfice du doute à Infiniti. Il est vrai que les accélérations sont plus nerveuses, et les suspensions semblent fournir une randonnée un peu plus sèche que dans le cas de la version germanique, alors je suis bien prêt à leur accorder cette précision.

Reste à voir aussi quelle sera la réelle consommation, puisque nos tests ne se sont pas avérés concluants dans ce domaine, et qu’il faudra attendre un essai de quelques jours pour en savoir davantage.

Tout est style

La véritable beauté du Infiniti QX30 cependant réside dans son style. La silhouette est raffinée, la portion avant, toute Infiniti, a du charme et de la présence, et la qualité de l’habitacle est aussi à la hauteur.

La planche de bord avec ses surpiqures procure une sensation de solidité, alors que l’écran multimédia (ok, je déteste encore les molettes de contrôle, mais je devrai bien m’y faire un jour) semble mieux intégré dans l’ensemble. Le système multimédia est facile à contrôler, même s’il exige un peu de compréhension de la part de son utilisateur.

L’espace intérieur est limite pour les passagers, notamment en matière de hauteur alors que moi, qui ne suis pourtant pas un modèle dans ce sens, avais la sensation d’être un peu trop près du plafond. Heureusement, l’espace de chargement est petit (taille du véhicule oblige), mais adéquat et constitue même un sommet dans la catégorie.

Le bémol : le bruit de roulement, fort présent sur la version AWD, mais beaucoup moins sur la version Sport dotée de pneus de 19 pouces, une conduite correcte, mais qui n’a rien d’exaltante, et un prix qui se fait attendre (mais qui devrait tourner autour de la même chose que la Mercedes-Benz GLA).

Si le Infiniti QX30 affiche une facture intéressante, il a cependant tout ce qu’il faut pour devenir le succès de la famille.

Photos Marc Bouchard

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