9 août 2018 - 00:00
Canada Run des Hells Angels
Le rendez-vous à Saint-Charles débute aujourd’hui
Par: Le Courrier
Selon les informations disponibles, c’est sur ce terrain privé, réputé être le nouveau repaire du chapitre South des Hells Angels, que l’on attend des centaines de motards criminels et leurs sympathisants. Depuis cet hiver, la toiture a été repeinte en rouge, à l’image des anciens bunkers de l’organisation. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Selon les informations disponibles, c’est sur ce terrain privé, réputé être le nouveau repaire du chapitre South des Hells Angels, que l’on attend des centaines de motards criminels et leurs sympathisants. Depuis cet hiver, la toiture a été repeinte en rouge, à l’image des anciens bunkers de l’organisation. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Selon les informations disponibles, c’est sur ce terrain privé, réputé être le nouveau repaire du chapitre South des Hells Angels, que l’on attend des centaines de motards criminels et leurs sympathisants. Depuis cet hiver, la toiture a été repeinte en rouge, à l’image des anciens bunkers de l’organisation. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Selon les informations disponibles, c’est sur ce terrain privé, réputé être le nouveau repaire du chapitre South des Hells Angels, que l’on attend des centaines de motards criminels et leurs sympathisants. Depuis cet hiver, la toiture a été repeinte en rouge, à l’image des anciens bunkers de l’organisation. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Le grand rassemblement annuel des Hells Angels au Canada, le Canada Run, doit avoir lieu cette fin de semaine au Québec, dans la région de Saint-Hyacinthe. À quelques heures du début officiel de cette rencontre où près de 700 motards et sympathisants sont attendus, il semble qu’un rassemblement à Saint-Charles-sur-Richelieu soit le scénario le plus probable envisagé par les forces de l’ordre.


Déjà, il y a deux semaines, la possibilité que les motards se donnent rendez-vous sur un terrain privé situé sur le 4e Rang Nord était sérieusement envisagée, sans être confirmée par la Sûreté du Québec (SQ). Rappelons qu’une importante perquisition policière a eu lieu en mars dernier à cette même adresse, considérée comme le repaire du chapitre South (Rive-Sud de Montréal) des Hells Angels depuis la perte de leurs bunkers dans l’Opération SharQc en 2009.

Le maire de la municipalité de 1 700 âmes, Marc Lavigne, a confirmé en début de semaine que la SQ et la Gendarmerie royale canadienne (GRC) travaillent sérieusement sur le scénario où les motards se retrouveront en grand nombre à Saint-Charles du 9 au 11 août. Des policiers se sont même présentés à la dernière séance du conseil municipal, le 1er août, pour répondre aux questions et aux craintes des citoyens en vue de la venue des Hells Angels. 

Malgré les éventuels défis logistiques d’accueillir plusieurs centaines de personnes dans un même lieu, le maire Lavigne reconnaît qu’il n’avait encore « rien vu passer » de particulier à quelques jours de l’événement, du moins pas dans sa municipalité. « Pour le moment, c’est plus du côté de Saint-Hyacinthe qu’on voit passer les motos », commentait-il en début de semaine. Hier, La Presse dévoilait qu’un permis d’alcool avait été demandé pour une « fête entre familles et amis » à Saint-Charles, mais que celui-ci avait été refusé par la Régie des alcools parce qu’il a été établi que la demande avait été faite via un prête-nom et que l’activité en question était plutôt un rassemblement de motards criminels.

De son côté, la SQ s’est faite avare de commentaires mardi afin de ne « pas nuire à sa stratégie » en lien avec la surveillance du Canada Run, mais une porte-parole a confirmé que le scénario de Saint-Charles était bel et bien sur le radar. Il n’a pas été possible de savoir si d’autres sites étaient ciblés par les forces policières.

Mais peu importe où les motards se rencontreront, les policiers insistent sur le fait que les citoyens de la région n’ont rien à craindre des Hells Angels, qui ne sont là que pour se faire voir. « Dès qu’ils se regroupent en grand nombre, nous sommes là pour nous assurer que tout se passe dans l’ordre et qu’ils rentrent dans le rang », avait mentionné le directeur des communications de la SQ, Guy Lapointe, au COURRIER lors d’un précédent entretien. 

image