27 décembre 2012 - 00:00
Le Séminaire s’interroge sur son avenir
Par: Jean-Luc Lorry

Le vieillissement des prêtres qui dirigent le Séminaire de Saint-Hyacinthe associé au coût d'entretien de l'immense bâtisse située sur la rue Girouard Est oblige cette institution maskoutaine à réfléchir sérieusement à son destin.

Un comité sur l’avenir du Séminaire de Saint-Hyacinthe a été créé pour décider d’ici un an du futur de cette pierre angulaire du patrimoine québécois.

« Ce comité aurait déjà dû être mis sur pied depuis quelques années. Je suis certain que nous arriverons à des changements radicaux dans certains domaines que je ne peux énoncer dans l’immédiat », a indiqué en entrevue au COURRIER, l’abbé Jean Corbeil, supérieur du Séminaire. Celui-ci occupe cette fonction depuis deux ans à la suite du décès de l’abbé Leblanc.Présidé par l’abbé Corbeil, le comité sur l’avenir du Séminaire est composé de huit personnes qui détiennent de l’expertise dans différents secteurs. Le Séminaire peut entre autres compter sur la présence du conseiller municipal David Bousquet, du comptable à la retraite Claude Laroche, du notaire Guy Leduc ainsi que l’agent immobilier Pierre Solis. Le président du conseil d’administration du Collège Antoine-Girouard et ancien directeur général de la Ville, Alain Rivard fait également partie du comité.

Revenus du Séminaire

Les revenus du Séminaire de Saint-Hyacinthe proviennent en partie de ses nombreux locataires.

Le Collège Antoine-Girouard et la Petite Académie (école primaire), deux établissements d’enseignement privé occupent la majeure partie de l’édifice. L’abbé Corbeil précise que les coûts de location de ces deux écoles se situent en dessous des tarifs habituels en raison de la mission éducative du Séminaire.Des organismes comme Les amis du crépuscule, l’AFEAS et la Corporation de développement communautaire des Maskoutains (CDC) y ont aussi élu domicile.« Tous les locataires du Séminaire sont concernés par cette réflexion », mentionne David Bousquet, ancien élève du Collège Antoine-Girouard.Une section de la bâtisse est également réservée à l’hébergement de religieux retraités. La résidence des prêtres comprend 63 appartements occupés par 40 prêtres et huit soeurs de Sainte-Marthe.L’Oeuvre Antoine-Girouard qui administre les fondations, les biens et les immeubles du Séminaire représente le fonds de pension de ces ecclésiastiques. « Cette corporation qui assure un revenu aux prêtres retraités réalise moins de transactions concernant la vente de terrains », observe M. Bousquet. L’Oeuvre Antoine-Girouard gère aussi les successions des religieux après leur décès.

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