11 février 2016 - 00:00
Le voyage intérieur d’Emilie-Claire Barlow
Par: Alice De guise
Le voyage intérieur d’Emilie-Claire Barlow

Le voyage intérieur d’Emilie-Claire Barlow

Le voyage intérieur d’Emilie-Claire Barlow

Le voyage intérieur d’Emilie-Claire Barlow

Emilie-Claire Barlow présentera son nouvel album Clear Day à l’Espace Rona du Centre des arts Juliette-Lassonde le 18 février.

Emilie-Claire Barlow présentera son nouvel album Clear Day à l’Espace Rona du Centre des arts Juliette-Lassonde le 18 février.

Lors d’un voyage à bord d’un brise-glace ayant pour cap le Nunavut, Emilie-Claire Barlow a pris d’importantes décisions existentielles. De celles-ci est né Clear day, l’album le plus différent de toute sa carrière. Elle présentera l’aboutissement de son périple en mer à l’Espace Rona du Centre des arts Juliette-Lassonde le 18 février.

Clear Day est synonyme de changement pour Emilie-Claire. L’excursion a également été une opportunité de réflexion sur son parcours en tant qu’artiste. « J’ai voulu me lancer un défi avec cet album. ­Emprunter de nouveaux sentiers, prendre des risques musicalement. Au départ, je me suis demandée ce qu’était un bon album jazz. Puis, je me suis dit que tout était possible », explique-t-elle.

Chaque chanson choisie sur l’album est significative, révélatrice d’un état vécu par l’interprète. Aucun répertoire n’était fermé à elle et Steve Webster, tous deux réalisateurs de l’album. L’objectif était de trouver les chansons qui reflétaient le mieux l’émotion ressentie par Barlow lors de son voyage. Clear Day est donc basé sur un concept narratif. C’est dans cette ­optique et grâce à cette démarche sans frontière qu’on retrouve des chansons de Paul Simon, Coldplay, David Bowie et Queen.

« Nous étions à la recherche d’un répertoire qui était à la hauteur des émotions que je souhaitais véhiculer à mon public. Le mélange des genres a donc été un ­incontournable pour moi. Nous avons même eu la chance de travailler avec John Metcalf qui a aidé pour l’orchestration de Under Pressure et Fix you. Son travail sur l’album Scratch my back de Peter Gabriel nous avait grandement impressionnés », souligne la chanteuse.

L’opus possède une seconde particularité, celle d’être un projet international. Les orchestrations ont été écrites au Mexique, les enregistrements de l’orchestre à Amsterdam, John Metcalf réside aux États-Unis et certains enregistrements ont aussi été faits à Montréal. Neuf chansons sur ­quatorze ont été enregistrées avec le ­Metropole Orkest des Pays-Bas, un ­orchestre composé de 70 musiciens. C’était une nécéssité pour Emilie-Claire de travailler avec autant de musiciens. Ce choix a permis d’apporter toutes les couleurs possibles aux chansons.

Le spectacle qui sera présenté au Centre des arts Juliette-Lassonde sera différent de ce qu’on retrouve sur l’album. ­Emilie-Claire Barlow sera accompagnée de ses cinq musiciens. La prestation a été adaptée pour le petit groupe.

« Il n’y a simplement pas de comparaison possible à faire entre l’album et ce que j’offrirai sur scène à Saint-Hyacinthe le 18 février. L’expérience proposée est très différente. Les spectateurs auront la chance de voir mon « band » à son ­meilleur. Il y a une grande chimie entre nous et ça transparait sur scène. Nous ­présenterons l’album Clear Day, mais nous ferons également plusieurs reprises du répertoire jazz », précise-t-elle.

Pour ce dernier album, Emilie-Claire Barlow porte plusieurs chapeaux, dont ceux d’arrangeuse, compositrice, et ­surtout de réalisatrice. Elle est d’ailleurs en nomination pour le prix Juno du ­meilleur album jazz vocal ainsi que pour celui de la meilleure réalisation. C’est une première pour l’artiste. « Je suis très ­heureuse des deux nominations, mais la dernière me fait particulièrement chaud au coeur », conclut-elle.

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