18 septembre 2014 - 00:00
L’éducation des adultes, pourquoi pas?
Par: Le Courrier


Que ce soit pour compléter votre 5e secondaire ou son équivalent, accéder à la formation professionnelle ou collégiale, obtenir un meilleur emploi, vous réorienter ou améliorer vos compétences en lecture, écriture et calcul, le Centre de formation des Maskoutains (CFM) est là pour vous! « Plus facile à dire qu’à faire! » diront certains. En effet, il faut du courage pour retourner sur les bancs d’école après de nombreuses années, mais encore faut-il bien s’informer pour faire le grand saut.

D’abord, faites évaluer vos anciens bulletins. Vous les avez perdus? Pas de panique! Les Services d’accueil, de référence, de conseil et d’accompagnement (SARCA) de la Commission scolaire de Saint-Hyacinthe peuvent vous aider gratuitement à les récupérer. Bon nombre de personnes ont la joyeuse surprise d’apprendre qu’il suffit parfois de réussir un ou deux cours, voire aucun, pour accéder à une formation menant à un métier. En effet, il existe divers moyens, parfois plus rapides, pour être admis à la formation professionnelle ou collégiale. Le système scolaire est complexe et change au fil des années. Il existe d’innombrables formations, options, métiers et chaque établissement scolaire a ses particularités. Faites appel à une conseillère ou à un conseiller d’orientation du SARCA; il est là pour vous aider et bien vous guider dans votre projet.

Sachez, en outre, que vos résultats académiques, même obtenus il y a longtemps, demeurent acquis. Si vous effectuez un retour aux études, vous poursuivrez donc là où vous vous étiez arrêtés. Par exemple, si vous aviez complété votre français de 3e secondaire il y a une dizaine d’années, vous seriez inscrit en 4e secondaire dans cette matière. Il est plutôt rare que le CFM utilise des tests de classement pour identifier le niveau scolaire d’une personne. Ils sont surtout utilisés pour les personnes n’ayant aucun acquis scolaire de niveau secondaire ou ayant fait des études ailleurs qu’au Québec.

Pas le temps d’étudier? Sachez qu’il est possible de s’inscrire à divers moments; une, deux ou trois matières à la fois; de jour ou de soir, à temps partiel ou à temps plein et même par correspondance. Ajoutez de la volonté à l’une de ces possibilités et vous voilà partis!

« Oui, mais combien ça coûte? » Il faut voir le retour aux études comme un investissement à court, moyen ou long terme. En effet, une fois votre diplôme obtenu, vous serez diplômé toute votre vie! Vous aurez accès à un plus grand nombre d’emplois, à un meilleur salaire et à une meilleure qualité de vie pour vous et vos proches. Investir six mois, une, deux ou trois années d’études pour pratiquer un métier (que vous avez choisi!) qui occupera plus du tiers de vos journées pendant 10, 15, 20 ans ou même plus, ça n’a pas de prix! Dans les faits, il n’en coûte que 50 $ par année pour fréquenter le CFM le jour, 15 $ le soir et c’est gratuit pour la formation à distance si vous n’avez pas de diplôme d’études secondaires. Le coût des livres à se procurer varie entre 5 $ et 35 $, selon la matière.

« Est-ce possible d’étudier tout en occupant un emploi? » Bien sûr! Certains consacrent tout leur temps aux études, tandis que d’autres occupent un emploi à temps plein ou à temps partiel simultanément, selon leurs besoins. Quelques-uns bénéficient d’un soutien financier gouvernemental avec Emploi-Québec leur permettant de fréquenter l’école à temps plein. Quant aux prestataires de l’assurance-emploi, il peut leur être possible d’étudier seulement une dizaine d’heures par semaine. Cette limite est due au fait que le prestataire doit activement être à la recherche d’emploi et demeurer disponible pour le marché du travail. Mentionnons qu’à l’éducation des adultes, il n’existe pas de système de prêts et bourses tel qu’offert à la formation professionnelle, collégiale et universitaire.

Par ailleurs, un retour aux études ne concerne pas que le futur étudiant. Dans le cas des personnes en couple, la contribution morale et financière du conjoint ou de la conjointe est souvent sollicitée. Quand on est plus que des colocs, on accepte en général de s’épauler mutuellement. Qui plus est, lorsqu’on est parent, un retour aux études demande des compromis (sur le plan familial), mais seulement pour un certain temps. Toutefois, la majorité des parents sont fiers de retourner aux études, car ils font preuve de courage et de détermination aux yeux de leur (s) enfant (s).

En somme, il est pratiquement impossible de ne pas faire certains compromis pour effectuer un passage à l’éducation des adultes: budget un peu plus serré, autres projets retardés, moments d’études à la maison, etc. Mais la bonne nouvelle, à la suite de vos efforts, votre vie sera sans doute changée pour le mieux: meilleures connaissances, meilleures opportunités d’emploi, meilleures conditions de vie… Vous voilà prévenus!

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