13 novembre 2014 - 00:00
Découverte d’ossements
L’entrepreneur devait contacter le Ministère
Par: Jean-Luc Lorry
Reproduction d’un plan de Saint-Hyacinthe datant de 1880. On y distingue le cimetière paroissial qui occupait l’arrière du terrain de l’église paroissiale. Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe

Reproduction d’un plan de Saint-Hyacinthe datant de 1880. On y distingue le cimetière paroissial qui occupait l’arrière du terrain de l’église paroissiale. Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe

Reproduction d’un plan de Saint-Hyacinthe datant de 1880. On y distingue le cimetière paroissial qui occupait l’arrière du terrain de l’église paroissiale. Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe

Reproduction d’un plan de Saint-Hyacinthe datant de 1880. On y distingue le cimetière paroissial qui occupait l’arrière du terrain de l’église paroissiale. Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe

L’entreprise Construction Fluet avait l’obligation de contacter le ministère de la Culture et des Communications dès que des ossements possiblement originaires de l’ancien cimetière de l’église Notre-Dame-du-Rosaire, le premier de Saint-Hyacinthe, avaient été retrouvés sur un chantier situé sur l’ancien terrain des Pères Dominicains de Saint-Hyacinthe.

D’après nos recherches, cet ancien cimetière date du milieu du 19e siècle et serait considéré à ce titre, comme un site d’archéologie.

En vertu de la Loi sur le patrimoine culturel, la découverte d’un site archéologique doit être rapportée à la direction régionale du ministère de la Culture et des Communications.

« Quiconque découvre un bien ou un site archéologique doit en aviser le ministre sans délai. Cette obligation s’applique, que la découverte survienne ou non dans le contexte de fouilles et de recherches archéologiques », précise l’article 74.

Selon nos sources, Construction Fluet aurait indiqué au ministère de la Culture et des Communications que les travaux d’excavation étaient terminés. Une dalle aurait été coulée afin de débuter la construction d’un l’immeuble résidentiel de 36 logements.

Même si un stationnement sous-terrain est prévu dans les plans, l’entrepreneur aurait garanti que d’autres trous ne seraient pas creusés sur le site.

« Le Ministère est à effectuer un suivi sur la découverte qui aurait été faite et à voir les actions à entreprendre au besoin », indique la direction des communications et des affaires publiques au ministère de la Culture et des Communications.

Un précédent

En avril 2009, les travaux de construction de l’actuel centre médical Fusion situé à l’angle de l’avenue Sainte-Anne et de la rue Morison avaient été effectués sur le premier cimetière de la paroisse Cathédrale aménagé lui aussi au 19e siècle.

Plusieurs corps avaient été retrouvés par les ouvriers du chantier qui avait alors été fermé quelques heures par la Sûreté du Québec.

Un archéologue avait été appelé sur les lieux pour y recueillir des donnés techniques comme étudier le sexe des corps déterrés et la cause reliée à leur décès.

À la demande du ministère de la Culture et des Communications, le site avait été complètement vidé pour s’assurait qu’il ne restait plus d’ossements.

La direction de Bugère Construction, qui était responsable des travaux, avait mentionné au COURRIER que l’intervention d’un archéologue n’avait pas retardé les travaux de manière significative.

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